Pieds paquets.

Avant les grandes chaleurs, j’en profite pour cuisiner le dernier plat d’hiver.

J’adore les pieds paquets mais la cuisson est longue, très longue, de 7 à 8 heures à feu doux.
J’ai trop à faire au jardin pour cuisiner au long cours, alors je triche mais je vous assure que c’est aussi bon, n’en déplaise aux puristes.

Il me restait des pieds de veau pour accompagner du gras double (pas gras du tout), ils sont du voyage culinaire, ici.
C’est aussi bon que des tripes, tendres à souhait et cela assure une gelée plus ferme.

Donc j’ai triché.
Les pieds de veau ont cuit à la cocotte minute pendant 55 mn, avec du laurier et des clous de girofles.
Un peu moins d’une heure. Vous arrêtez la cuisson, vous laissez la soupape et attendez qu’elle s’affaisse, cela assure encore un peu de cuisson.
Métatarse et phalanges de veau sont faciles à déshabiller, vous ne gardez que la peau flageolante.
Dans la même eau, vous cuisez les pieds paquets (tripes farcies et pieds de mouton) pendant une petite demi heure, pas plus.
Les paquets ressortent intacts, il faut baisser le feu dès que la soupape s’emballe, on ne doit plus entendre qu’un murmure de vapeur comme le chant d’un ruisseau qui coule au loin en toute quiétude.
Une promenade dans la vallée qui vous rappelle vos journées de pêche lorsque vous étiez encore ingambe, parcourant les rives à travers maquis. J’étais en train de taquiner la truite au doux chant de l’auto cuiseur.

Vous saisissez des échalotes, de l’oignon, de l’ail… salez, poivrez et pimentez à votre goût.
Après avoir balancé deux grosses cuillères de concentré de tomate, vous versez les pieds paquets, vous couvrez de vin blanc et ajoutez deux louches d’eau de cuisson pour assurer la gélatine.
Cuisez à petit feu pour réduire la sauce, piquez de temps en temps les paquets pour juger de leur tendreté, ils vous le rendront en tendresse lorsque vous dégusterez, les yeux fermés.

Si vos n’aimez pas cette cuisine rustique de campagne, inutile de décourager le voisin avec un beurk ! tonitruant.

A chacun ses plaisirs, laissons épicurer qui est épicurien.
Epicu…rien ?
Non, je vous assure que c’est quelque chose !
C’est la vie qui chante encore dans la casserole et puis l’assiette.

N’oubliez jamais que cuisiner est un plaisir que l’on promet à ses convives…

C’était le deuxième service, le lendemain.
La veille j’avais oublié de faire des photos, je revenais du jardin, un peu fourbu.
J’avais ajouté des petits pois pour changer. Vous pouvez mettre des carottes ou des pommes de terre, de l’ail et du persil frais juste avant de servir, si cela vous dit.

2 Comments

  1. Wouah ! Ça doit être savoureux !
    Ici il fait un temps d’été (donc occupation dans le -grand- jardin d’agrément)
    À bientôt (et bonnes dégustations).

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