D’images en images, je voyage.
Avant de quitter ce monde, j’en aurai fait des voyages en images.
Grâce à mon petit compact de poche qui ne me quitte jamais, toutes les occasions sont bonnes pour capter des idées, les revisiter, les transformer en périples magiques.
Le regard du photographe est un regard vagabond.
Un simple bouton de rose dans le matin tranquille, se plait dans l’imaginaire fécond, déplie ses ailes et s’envole on ne sait où.
Tranquille, paré de couleurs sereines, il devient douceur, traverse les esprits sans déranger les gens.
Il papillonne, devient colibri puis, de fleurs en fleurs, de cœurs en cœurs, butine.
Il suffit d’un peu d’imagination, d’une once d’envie de revisiter le réel, d’aller voir ce qui se cache de l’autre côté d’une image et rêver d’un autre monde.
La magie opère et voilà que l’impossible devient possible, que l’inconnu se fait connaitre, que le banal devient mystère.
C’est au cours de ces voyages que l’on croit insensés, que l’on me pense dépaysé, délocalisé complètement hors sol, décalé, déboussolé, déjanté… que je suis bien campé sur mes pieds.
Je souris à mes élucubrations et découvre ce que le commun des mortels ne voit pas.
Bien des mondes cachés, ignorés, refusés, m’indiquent d’autres vérités, des directions que je visite, éphémères, bien réelles pourtant dans mon imaginaire.
J’en aurai fait des voyages dans l’ici et le maintenant, dans l’ailleurs à tout instant, dans l’avant comme dans l’après. Avoir vécu dans un monde en envisageant d’autres univers, m’enivrer de toutes les vies possibles et imaginables, avoir usé et abusé de mes facultés créatrices de factice, d’inconcevable toujours à portée d’une simple facétie, une ordinaire envie de penser l’impensable.
Jusqu’à mon dernier souffle, si le voleur de conscience ne vient me cueillir dans sa sombre folie de déboussoler les gens qui passent, je poursuivrai ce chemin entre réel et irréel en m’autorisant à naviguer, à vagabonder, à cabrioler là où mes envies me conduisent… Et pourtant, je reste un éternel cartésien.
Un cartésien qui s’amuse, qui tourne le bon sens en bourrique et puis revient.
Je gambade et je cabriole, j’aurai tout volé à la vie…
Et puis plein d’usage et regrets, de raison aussi, je m’en irai.








Cabriolez et écrivez… pour notre plus grand plaisir.
J’aime vos mots qui s’enchaînent et nous entraînent…
Bon samedi Simon. ????
…dans une folle farandole….
Merci Chat, ça fait plaisir et encourage.