Un repas de fête comme vous ne l’auriez jamais imaginé.
Aujourd’hui, je culmine à 75 ans.
75 ans pour mes os, beaucoup moins pour mon esprit. Ce dernier se porte à merveille, enfin, je pense !
Dans ce monde on ne sait jamais, on n’est sûr de rien.
Il y a deux jours, j’ai reçu un coup sur le coin de l’occiput, cela m’a ébranlé un instant mais j’ai vite repris mes esprits car ce que je lisais ne m’était pas adressé directement. Si on se sent visé tant pis pour celui qui se prend pour une cible.
Un philosophe, un de plus qui a tout saisi, qui comme Arrias décrit par feu La Bruyère, a tout vu, tout entendu et sait tout, affirmait que le carpe diem était un mot de cons. Il n’a pas osé écrire le gros mot en toutes lettres, moi j’ose. Je me suis donc senti con dans un premier temps, moi qui use et abuse parfois du terme carpediemiste.
Au final, si j’ai bien compris, il maudissait ces gens bourrés d’égoïsme et qui s’interdisent de tirer des plans sur le futur.
Certes, il est fort probable que jouir du moment qui passe et non profiter, puisqu’il exècre au plus haut point ce dernier verbe très très imprégné d’égoïsme, que le vilain défaut envahisse le cœur ces individualistes forcenés. En quoi cela le dérange-t-il et quelle leçon souhaitait-il infliger ?
Quelle psychothérapie suggérait-il, sans trop le crier, à ces gens malades d’égotisme ?
Rien du tout à mon sens, un coup de pipeau de plus !
Il n’y a danger ni pour la planète, ni pour la société puisque ce n’est pas une religion très répandue. C’est juste une minorité, très minoritaire si j’ose dire, qui pense différemment de lui.
Et puis se référer sans cesse aux antiques philosophes pour se donner un air de vérité, n’est qu’un leurre aussi ! Généralement, je fabrique moi-même mes aphorismes et mes pensées, en me référant, de temps en temps seulement à quelque vieux penseur qui avait son mot à dire, évidemment. Je n’en abuse point. Je pense donc je suis, je vis et je dis… C’est ainsi que j’habite le cours de ma vie, ma philosovie, mon chemin de vie.
Dans ce monde où les pensées ne sont jamais définitives, conviennent à l’un et pas à l’autre, j’ai donc choisi de penser par moi même et vivre à ma guide sans intention avouée de déranger le monde.
On ne fait que passer avant de trépasser, ça lui fera une belle jambe d’avoir fustigé les coquins du moment qui file…
Bref, venons-en à notre repas d’anniversaire.
Vous allez être très surpris, vous disais-je.
L’anniversaire n’a jamais été, pour moi, un grand jour. C’est un jour ordinaire que l’on habille à sa guise selon ses envies.
Je cherche des recettes pour cet hiver. J’avoue que ce n’est guère malin, par ces chaleurs qui persistent, de cuisiner de la sorte, je vais sans doute en surprendre quelques-uns.
Eh ben voilà, j’avais réalisé une petite daube de jarret de bovin avec du vin rouge correct, des olives noires, de l’origan et du basilic fagotés ensemble. Une cuisson longue et lente.
J’ai prélevé de la sauce que j’ai renforcée avec du fromage de tête émietté pour vérifier s’il n’y avait pas une esquille. C’est toujours préférable de se méfier d’un fragment d’os pointu.
J’envisageais « a pasta asciuta » traditionnelle légèrement revisitée au niveau de la sauce.
Le fromage de tête nustrale est généralement très poivré cela devrait relever le goût sans trop forcer sur le râpé d’un vieux fromage.
C’était une variante et une vraie surprise pour moi.
Je reconduirai l’expérience cet hiver.
J’avais marié le sanglier et l’oie, réalisé le plat de pâtes au ficateddu, ce sera validé pour la sauce au fromage de tête.
Et carpe diem ! Je le susurre à peine car on pourrait bien m’entendre 😉
Lorsqu’on a connu l’enfance du lard, la cuisine rustique vous poursuit toute une vie !
Joyeux anniversaire, Simonu et encore tout plein à venir !
Avec le « toute ma tête » pourquoi pas et si possible le loisir de trifouiller les jardins, pardon, le jardin. Un lapsus calami est vite arrivé !
Merci AL 🙂
Bon anniversaire Simonu et carpe idem n’en déplaise à certains 😀
Merci Chat ! 🙂
Carpe diem pour nous et carpe farcie pour les rigolos !
Bonne semaine.