Avant de passer au sujet du jour, je voudrais signaler aux lecteurs qui lisent des textes plus anciens qu’ils figuraient déjà dans un autre blog, fermé par le media qui les hébergeaient. Je les ai versés ici pour ne pas les perdre. Le nombre était sans doute trop grand pour échouer en douceur, assez souvent s’abimèrent sur cette piste d’atterrissage. Certains se sont retrouvés avec une écriture trop grosse et de grande taille, sans image de surcroît, alors qu’il est indiqué de cliquer dessus pour l’agrandir.
J’ignore pourquoi ce voyage s’est mal passé.
Il y a exactement 1740 textes aujourd’hui, de confection très inégale et dont une grande partie est écrite en premier jet dans ma frénésie d’écrire… J’en reprends de temps en temps, au hasard des rencontres, pour les rendre plus présentables. La tâche est trop grande, je me résous donc à ces rencontres inopinées pour en restaurer quelques uns. Vous comprendrez mieux pourquoi ce désordre.
Je vous remercie pour votre suivi.
Revenons au sujet du jour.
Un cordon débridé n’est jamais un cordon bleu, chef toqué ou étoilé. C’est une personne qui cuisine d’instinct avec ce qu’elle a sous la main sans se soucier des proportions, du temps de cuisson car tout devient intuitif. Tout est force de l’habitude d’une pratique libre de toute convention et de tout rituel. C’est la joie de vivre qui préside à cet instinct. Il existe des bases et le reste arrive en ami.
La présentation est brouillonne, elle vient telle qu’au fil de l’exécution.
Il y a des ratages, pas trop souvent, comme la science, la cuisine avance aussi à coups d’erreurs.
On fera mieux la prochaine fois en évitant la touche douteuse.
Hier c’était escalopes de veau panées. Tout le monde connait la pratique. D’abord roulées dans la farine puis dans un œuf battu et enfin recouvertes de chapelure. On peut le faire à l’avance.
Dans de l’huile d’olive bien chaude, on jette échalote émincée, ail écrasé (ou pas d’ail) et des champignons, ici, de Paris, à l’automne des rosés des prés.
Sans trop pousser la cuisson, faites danser le tout dans un alcool fort, j’avais du madère, il a fait l’affaire et même la rime 😉
La crème fraîche est venue calmer la frénésie dans la poêle puis j’ai ajouté du riz cuit à l’eau.
Ensuite, vous faites ce que vous voulez, ajoutez persil, ciboulette ou ce qui vous passe par la tête (Paf ! encore une rime involontaire).
Je ne vous ai pas montré le mélange car j’avais oublié sur le feu, la crème avait trop réduit et l’ensemble n’était plus photogénique… Mais c’était bon car je n’avais pas oublié de saler, de jeter du poivre Sichuan (très parfumé), des graines de coriandre écrasées et un peu de curry.
J’écris comme je cuisine.
Rien n’est bouclé au départ, tout vient en dansant avec les ingrédients ou l’écriture.
Evidemment, vous ne pouvez copier cela comme recette, c’est juste un entrainement a capella ! Vous voyez ?
Tout le monde connait la recette, ce n’est vraiment un secret pour personne.
C’était juste pour vous donner l’idée.
C’est bon ! C’est bon bon ! Même pour le moral !