Veni, vidi, et comme Mosco…vici.

         Ou les baladins.  

             Il faut le voir à la télé. Barbe de quelques jours, sérieux, l’œil inquiet ou réprobateur et, malgré ce voile de circonstance, dessous en filigrane la jubilation contenue. Il est venu, il a vu et bientôt aura vaincu. C’est Brutus Besson le plus visé : « Lorsqu’il était au parti, il critiquait Sarko. C’était le plus virulent. Même trop. »  Il devenait insupportable pour une âme sensible, heureusement qu’il a changé de camp. On imagine notre Mosco, la toge au vent, des spartiates pour faire plus européen et une couronne de lauriers qui conviendrait si bien à sa calvitie. Il va gagner. Ca tout le monde le sait. « Je ne parle pas de grand chelem, soyons modestes… mais il faut reconnaître qu’il nous tend les bras. »  Allez, lâche toi César et que la victoire soit belle !          

             Pendant ce temps au Salon de l’Agriculture, Martine, l’écharpe jetée en arrière, avance conquérante dans la foule. Le menton haut, elle harangue : « Vous avez vu, il a peur des agriculteurs. » c’est vrai, il n’est pas habitué à être chahuté, ou alors, il est traumatisé et ne supporte plus les cris.      

            Et Françounet  étonné comme les lapins d’Alphonse ? Oui, les lapins d’Alphonse Daudet dans Installation : « Ce sont les lapins qui ont été étonnés ! » Lui, pareil, il n’en croyait pas ses oreilles. Et, surpris de rencontrer tant de bonheur, du haut de ses 4 à 5% annoncés se mit à chanter à tue tête. Un verre à la main, tout rouge. Ca fait du bien un Salon !       

           Et puis Dominique, nique, nique… Plus le temps passe, plus il est hilare. Il en prépare une belle à son copain. A l’aise, la « caresse de son maître » à défaut de sa voix. Il ne brigue rien pour l’instant, il s’entraîne pour 2012. Il avait déjà fait ses classes dans une ferme de Bretagne et semble bien rodé. Comme son maître Jacques, il connaît toutes ces bêtes et c’est tout juste si elles ne le connaissent pas aussi.  On a même entendu un verrat, reproducteur habitué des salons, dire : « Qui c’est celui là ? » « Comment, tu reconnais pas ? La porcherie en Bretagne ! » «  Ah, oui, quel imbécile, je vois ! Ouf ! Naf, naf ! » 

            Je crois que Ségolène n’est pas venue. Lorsqu’on a trempé dans l’Education Nationale, on retient les leçons. Elle pourrait bien être là le jour de la venue du Grand Manitou et Grand Remanie Tout. Suspense.        

            Bientôt les portes de Versailles vont se refermer. Ils seront venus, on les aura vus mais nous ont-ils convaincus ? Et si on lançait le Salon des SDF ? Peut-être qu’ils viendraient tous en haillons, hirsutes, cheveux en bataille pour les femmes, avec tipis, guitounes et autres mitaines… Ce serait formidable. Allez chiche ?      

      Viens voir les comédiens, les magiciens… qui arrivent, viens…          

      Et surtout n’oubliez pas d’aller voter le 14.

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2 Comments

  1. J’ai un peu de mal à comprendre le sarcasme. Je pense que les gens durs sont les plus tendres au fond. Il peut être ainsi parce qu’il a peur qu’on le fasse souffrir du fait de sa souplesse par exemple.

    1. Bonjour Jocelyne. Vous avez raison, je ne suis pas des plus transparents quand je m’y mets. Mais ce genre de papier fait partie de ceux qui deviennent caduques très rapidement car ils sont très liés à l’actualité. Pour bien les saisir, il faut qu’ils soient lus en pleine fraîcheur comme les œufs car la date de péremption arrive vite et celui-ci était écrit en 2010, hors l’actualité du jour (démission du gouvernement) montre bien qu’il ne sert à rien de parader dans les salons pour chahuter l’autre indirectement… Est-ce que ce monde est sérieux ? Tous les mêmes et des arapèdes en plus… Bonne journée et merci pour votre passage dans mon fouillis.

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