La petite peste envahit progressivement nos jardins, nos chemins et certains s’extasient devant les grappes photogéniques du raisin d’Amérique. Je m’évertue à déraciner profondément cette plante invasive venue d’ailleurs, non pas que j’aie tout compris d’emblée, j’ai appris en lisant dans des gazettes ses capacités d’envahissement. Les oiseaux raffolent de leurs grains violets et vont répandre un peu partout la mauvaise nouvelle.
Si vous essayez d’alerter le voisinage pour annoncer que votre action restera sans effet si les alentours font l’objet de petits soins, vous êtes la risée. Il est fou celui-là, elle est belle cette plante. Ils la chouchoutent et vous tirent la langue : « Tontu quistu, scemmu !
Plutôt que de poursuivre dans le vide, je vous invite à lire les liens qui suivent. Le raisin d’Amérique qui porte le joli nom de phytolacca pourrait nous inviter par consonance à penser « lacca ! Un vali nudda ! », plutôt que » lascia corra ! »
C’était un petit clin d’œil aux amis d’Arburi e Fiori di Corsica.
Originaire d’Amérique du Nord, le Raisin d’Amérique est arrivé en Europe en 1650 et on rapporte son acclimatation en France vers Narbonne en 1765 et sa présence envahissante dans un bois près de Tarbes en 1809. Il a été introduit comme plante décorative et planté comme plante utilitaire. En effet, ses fruits ont été utilisés pour teinter le vin, avant que cette pratique ne soit considérée comme une fraude et sa toxicité découverte.