Ecologie.

Au risque de me faire siffler, je vais vous narrer mon aventure au jardin.

Depuis une quinzaine d’années, je cultive sans rien traiter.
Je précise que je ne traitais pas des masses, avant, non plus.
Je passais de la bouillie bordelaise sur le feuillage des pommes de terre et des tomates.

J’ai donc cessé tout traitement en faisant confiance à la nature.
Au fil des ans, mon jardin est devenu désolation totale.
J’avais amendé mon terrain en calcaire et fumier durant l’automne, veillant à bien préparer, en parfait écologiste, au naturel mon sol jardinier.

Les résultats se sont faits sentir avec un déclin progressif des récoltes en fruits et légumes.

Les arbres fruitiers, à drupes (noyaux) surtout, atteints par la gommose, la cloque et le chancre ne sont que des fantômes dénudés, sans feuilles et sans fruits. Les pommiers sont chargés de pourriture.
Le peu qui arrive à presque maturité est assailli par les merles et les geais devenus paresseux en restant sur place sans plus jamais aller voir ailleurs s’il y a mieux à faire.
Les chenilles de noctuelles ont élu domicile dans les quelques tomates qui ont osé se montrer.
Pucerons et punaises pullulent, les plantations dépérissent succombant aux siphonnages et piqûres de rostres.

J’ai constaté ce phénomène depuis quelques années déjà, il va crescendo, l’année 2024 atteint le summum, elle est désastreuse.
La fumagine a envahi solanacées et cucurbitacées, c’est assez !
Le mildiou prospère comme jamais, les plants de tomates sont assassinés et la récolte est quasi nulle.
Une à deux tomates par pied pas plus, les fleurs qui semblaient prometteuses dépérissent, le pédoncule jaunit, la fleur tombe de lassitude.
Une courgette par plante, et les autres qui s’efforcent de grandir finissent en tétines qui signent leur fin de vie.
Sur douze plants de concombres, réputés faciles à cultiver, c’est la misère absolue, un seul concombre poussif en tout et pour tout, sur l’ensemble du potager. Vous le voyez en illustration, moins long qu’une paire de lunettes, tétine sortie, il attend d’être servi à table.
Les pommes de terre pauvrettes, récoltées fin mai, présentent une galle de surface très prononcée.
Certes, elles restent consommables mais quelle tristesse de voir ces taches de rousseur, abondantes

Suis-je un piètre jardinier pour accumuler à ce point les déconvenues ?
Je n’ai rien changé à ma façon de cultiver, avec paillage et arrosages mesurés.

Ecologie, écologie quand tu nous tiens, tu n’en fais qu’à ta tête, l’anarchie règne au potager.

Je suis désolé, définitivement découragé, j’abandonne le jardin.
C’est trop d’énergie gaspillée, trop d’espoirs déçus pour ne rien récolter.
Je couperai les fruitiers afin de ne plus entendre les cris rageurs des geais, ils iront plus loin chercher fortune, je ne suis pas en charge de les nourrir pour qu’ils n’aient qu’un saut de puce à faire depuis leur chêne domicile jusqu’au potager. Trois tire-d’aile et les voilà rassasiés, devenus totalement paresseux.
Ils grossissent et finiront obèses par écologie concentrée !

Je mets au défi quiconque qui me prend pour un nul, un médiocre jardinier, de venir, sans traitements, cultiver mon jardin.
Je serais ravi d’apprendre de mes erreurs.

Basta ! Et vive l’écobiologie !
Paix aux ravageurs, longue vie aux maladies cryptogamiques, microchampignons dansez allègrement !
Est-ce ainsi que l’on pourra nourrir les milliards d’habitants de la planète ?
La question reste posée.

Image en titre, le seul concombre récolté à ce jour. Il n’y en a aucun sur les autres plants.

Voici la récolte, le reste n’arrivera pas à ce stade.

Que s’est-il passé ?
Voici, du temps où je veillais au grain.

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