Et le vent se leva…

Vingt-sept heures sans internet, il fallait bien que je passe le temps !
D’autant plus que grand vent était annoncé dans la contrée et de fieffées rafales devaient s’en donner à cœur joie.

Je cherchais à composer une image pour célébrer l’automne, celle affichée en titre retint mon attention.
Dehors, j’entendais Eole souffler :

Premier avertissement, un souffle soudain, bref mais vif vint déranger mon image.
Une sorte de coup de boutoir intempestif.
Après une courte accalmie, le soleil s’était frayé un passage entre les nuages ballotés par les rafales.
Le dieu du vent dérangea mes couleurs et tordit tout ce qui pouvait l’être.

Il redoubla d’efforts et de torsions…
Le vent rageur effaçait, enroulait, valdinguait ma création.
Redoublant de puissance, noir de colère, il saccageait…
Dehors, un torrent de bourrasques grondait, empaquetait, centrifugeait mes couleurs comme on tourbillonne un tapis pour le transporter ailleurs.
Un grondement de rouleau compresseur chahutait mes volets, la pluie venue en renfort fouettait les parois de la maison. En quelques secondes mon image d’origine n’était plus qu’un magma, une sorte de pâte à sucre-d ‘orge.
Ma photo d’automne s’était envolée, mêlée aux nuages, imitait l’œil d’un cyclone, voyageait sous mes yeux à la vitesse d’une tornade.

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