Alors Simonu, quelles nouvelles ?

Des nouvelles ?
Je vais commencer par les bonnes.
Est-ce que ce monde est fleuri ?
Oh que si ! Le printemps fait son œuvre éclatante, les fleurs sont à la fête un peu partout.

Voyez plutôt :

La valériane pourpre s’affiche et se hisse au-dessus des haies.
C’est l’explosion des couleurs autour des maisons.
Sur le bord des chemins, les oxalis rosissent la verdure…
La vesce craque en craque beaucoup…
Le muflier, sans doute échappé d’un jardin, à moins que ce ne soit la linaire pourpre, sa cousine, s’ensauvage et sourit au monde…
La fontaine chante…
Le bassin étale son miroir limpide…
Les fèves bien plus hautes que moi, me toisent…
Les cerisiers précoces rougissent leurs drupes en vue du couronnement de la Madone, le 31 mai…
Les seringats seringuent à tout va sur les chemins, libérant un parfum entêtant.

La vie est belle, tout va bien sur les sentiers et les ruelles.

Mais, l’autre face du monde est moins réjouissante.
C’est le chamboule tout mondial, on tire à tout va, on parfume les rues d’odeur de poudre.
Ça kalachnicove, ça bombarde, ça incendie, on est loin du kazatchok et du sirtaki.
La médecine bat de l’aile, les médicaments en pénurie, toutes les institutions sont ébranlées, c’est le grand chambardement, un vaste « rampanpan » dont on ignore à quoi il nous mènera.
Bref, déjà sauvage, je m’ensauvage encore plus, non pas pour enquiquiner le monde, je me robinsonise sans attendre le vendredi.
Comme le fredonnait un chanteur éphémère connu le temps de sa rigolote chanson :
Je fuis le lundi, m’éloigne le mardi, m’agace le mercredi et le jeudi aussi. Je trace le vendredi, m’efface le samedi et n’enclenche même pas le dimanche… Bis.
Heureusement, je vais devoir me civiliser le 25 mai, je présente mon livre  » A l’ombre de l’école », je serai à l’ombre de la bibliothèque de mon village.
Venez nombreux, je ferai de mon mieux ! 😉

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