C’est très souvent que je confronte pensée et imaginaire.
C’est une gymnastique à laquelle je m’adonne pour le plus grand plaisir de mes neurones.
Je les muscle ainsi en parcourant les circonvolutions du cerveau à travers synapses, dendrites et arborisations terminales en empruntant le canal de l’axone.
Ces termes barbares, en apparence, sont le souvenir exact de mes études à caractère scientifique, ma matière de prédilection originelle.
Parfois, une idée coince, elle se trouve bloquée comme une stase circulatoire et la mémoire flanche, j’attends que l’écoulement idéel se fluidifie, et ça repart.
Je n’arrête pas, c’est mon sport préféré de brasser des idées, de les triturer dans tous les sens pour en sortir une satisfaction.
Je ne refais pas le monde, je cherche à comprendre ce qui m’est accessible, pour tout le reste, je doute et donc je suis.
A ce propos, il y a quelques jours, quelqu’un me proposait un message sur le doute et me mettait à contribution de la sorte : « Votre pensée ? » (sous entendu, à ce sujet)
Je n’ai pas réfléchi, j’ai répondu dans la foulée :
Je doute donc je suis, il ne doute de rien donc il suit !
Cette pensée signifie, à mon sens, que mon essence passe par le doute, je n’affirme rien sans savoir et me méfie du croire. Celui qui ne doute de rien plonge à pieds joints dans ce qui l’embarque sans se soucier du bien fondé de la chose. A chacun son art de vivre, son vivre à sa convenance.
Pour en revenir à la pensée et à l’imaginaire, je pense souvent à un possible néant qui m’attend. Par la pensée, je sais qu’il n’a pas de contours, pas de repères, il n’est rempli de rien mais n’est pas vide non plus car le vide ne se définit que par rapport au plein et à des contours.
Je peux donc penser le néant, je ne peux l’imaginer.
Je ne peux faire image de l’absence de tout car ce serait en faire quelque chose de vivant, de palpable alors qu’il est négation de matière.
On peut penser, pas toujours imaginer, la pensée est infiniment au-dessus de l’imagination et donc de l’image qui, elle, est finie, formatée. La pensée franchit toutes les frontières.
Voilà mon idée du jour. A quoi cela sert-il ?
A nourrir mes neurones, à les exercer, si vous préférez.
Ce qui signifie que je me fiche d’avoir raison ou non, je vis, je dis et je m’égare pour mieux me chercher…
En fait, je pense que je n’ai rien compris, qu’il y trop à comprendre et que comprendre la vie dépasse mes compétences…
Alors, je m’amuse ! Je m’amuse à penser et à dire n’importe quoi, exactement comme cela me vient !
Mon besoin d’écrire au quotidien est plus fort que moi, me fabriquer un monde, est devenu addiction.
Images : De la fleur éclatée en beauté à la douleur du vivre…