Ces mots printaniers méconnus…

Je les entends, ils n’ont plus la même chanson… L’hiver est passé, les oiseaux printendillent.
Les voyez-vous chauffourrancer bruyamment dans les haies ?
Les mâles surtout, encore des machos, gargosillent en courtisant la demoiselle.
Ils crissaillent ou crisaillent, parfois fourraillent sans vergogne.

La femelle, tranquille, pourtant un peu échauffassée par la saison qui lui monte à la tête, s’effrassile facilement. Elle n’est point contente d’être ainsi sarabrusquée par le fou en pleine rutardise.
Mais bon, une fois l’an, lorsque les foins paradisent en se levant au ciel, pourquoi pas ?

Ah, mais ça va pas de me saubrisser de la sorte dès le matin levé !
Pourtant, lasserillée par l’insistance, elle veut bien se laisser fristailler.
Il fristaille joyeusement le coquin ! Et la coquine fristalise gaiment avec lui.
Elle consentille, finalement, et se laisse frostailler allègrement.

C’est le printemps, le temps de l’insouciance, de la renaissance et des mots qui s’effarfillent.

Voilà bien une énième occasion de me faire passer pour un fou !

Plus sérieusement, voici la cuisine du jour.

Des cuisses de poulet, les pilons désossés, ont mariné toute la nuit dans une sauce farficotée.
A l’instinct : Paprika, curry, poudre de gingembre, curcuma, ail écrasé, sel, poivre et huile d’olive.
Le tout rassemblé dans du papier cuisson et recouvert d’une feuille d’alu, puis passé au four en papillote durant 40 minutes à 170°C.
Les pommes de terre et poivrons aux herbes de Provence, ont cuit à part, les cuisses ont été versées après, pour finir la cuisson en bonne compagnie.
Un dessert tarabisoulesque, un fiadone surmonté de raisins secs qui ont passé la nuit dans de l’armagnac.

Vivre follement en inventant sans cesse, en frétillant lorsque le calme est absolu, voilà comment ne jamais sombrer dans la folie en la faisant douce 😉

J’aurais usé du vivre jusqu’à rogner la corde.
Et s’il ne reste qu’un fil, n’est-ce pas foulicroquignolesque ?

2 Comments

  1. Ca sent le printemps en Arastaquie, le vocabulaire frétille, joyeux comme un pinson 🙂
    Bon appétit, ne manquent que les effluves de ce repas !

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