Je les entends, ils n’ont plus la même chanson… L’hiver est passé, les oiseaux printendillent.
Les voyez-vous chauffourrancer bruyamment dans les haies ?
Les mâles surtout, encore des machos, gargosillent en courtisant la demoiselle.
Ils crissaillent ou crisaillent, parfois fourraillent sans vergogne.
La femelle, tranquille, pourtant un peu échauffassée par la saison qui lui monte à la tête, s’effrassile facilement. Elle n’est point contente d’être ainsi sarabrusquée par le fou en pleine rutardise.
Mais bon, une fois l’an, lorsque les foins paradisent en se levant au ciel, pourquoi pas ?
Ah, mais ça va pas de me saubrisser de la sorte dès le matin levé !
Pourtant, lasserillée par l’insistance, elle veut bien se laisser fristailler.
Il fristaille joyeusement le coquin ! Et la coquine fristalise gaiment avec lui.
Elle consentille, finalement, et se laisse frostailler allègrement.
C’est le printemps, le temps de l’insouciance, de la renaissance et des mots qui s’effarfillent.
Voilà bien une énième occasion de me faire passer pour un fou !
Plus sérieusement, voici la cuisine du jour.
Vivre follement en inventant sans cesse, en frétillant lorsque le calme est absolu, voilà comment ne jamais sombrer dans la folie en la faisant douce 😉
J’aurais usé du vivre jusqu’à rogner la corde.
Et s’il ne reste qu’un fil, n’est-ce pas foulicroquignolesque ?
Ca sent le printemps en Arastaquie, le vocabulaire frétille, joyeux comme un pinson 🙂
Bon appétit, ne manquent que les effluves de ce repas !
🙂