Les poules mollassonnes…

Après les montres molles de Dali, voici les poules mollassonnes di Simonu.

Rien de tel qu’une transfiguration de la réalité pour relancer l’inspiration qui patine, qui rame ou qui rampe péniblement.

Chaque fois que je manque d’idées pour écrire, car écrire est devenu vital pour moi, je m’amuse à transformer des images. Je les triture à ma façon sans savoir ce que je vais trouver au bout de la métamorphose. Ce sont des culbutes aléatoires au départ puis, j’oriente, j’affine dans une direction plus précise. Je procède par bonds, par ricochets, je saute, je reviens sur mes pas, parfois.
Ce sont les apparitions imprévues qui commandent, qui tracent une voie. Je suis surpris par une éclosion inattendue et la « chose » prend forme. L’aventure n’est jamais au bout d’une initiative, toutes les photos ne se prêtent pas aux contorsions que je leur inflige. Si c’est l’échec, si je ne produis rien de satisfaisant, je ferme et je passe à autre chose.
Quand ça marche, on ne retrouve plus l’image initiale, impossible de savoir d’où je suis parti, mais ce n’est pas le cas pour toutes les épreuves finales car un indice peut faire recoller à la figure de départ.

Le plus souvent, à la vision nouvelle, je me propulse dans un espace galactique et plus largement, dans l’univers. J’ai l’impression de traverser des mondes inconnus, de découvrir des modes de vie singuliers et lorsque je pousse ma démarche à l’extrême, je m’imagine un futur ailleurs.
Je n’y crois pas, évidemment, mais cela m’amuse. Je joue avec les idées folles tant qu’il est encore temps.
Bien malin qui a percé le mystère de l’après vie. Heureux homme ou heureuse femme, grand bien leur fasse, s’ils sont dans le secret des dieux.
« Le croire » est un formidable placebo pour atténuer l’angoisse de la fin., « le savoir » n’y peut rien.

Comme je n’en sais rien, je préfère créer, inventer fusse jusqu’à produire l’absurde.
Dans inventer, j’y entends une part de tromperie, de petit mensonge avoué, pour m’adoucir l’idée de départ en préparant mes valises de manière plus imagée, un tantinet optimiste. C’est mon leurre, mon placebo qui fabrique cette illusion. Je ne suis dupe de rien, je fais le fou, je fais semblant, pourtant, il n’y a pas plus vrai que moi.
Je suis un paradoxe exemplaire.
Je voyage beaucoup dans le second degré, non pour faire le malin mais pour léviter un peu. C’est une seconde nature, je ne peux me refréner sur ce sujet-là. C’est le lâcher prise total quand je joue du clavier à défaut de plume.

Si mes poules sont mollassonnes, n’allez pas croire que je suis un consensuel invétéré, invertébré diraient les p’tits malins, qui s’accommode de tout, y compris d’idées molles.
Bien au contraire, je ne suis point de tout repos. Nombreux sont ceux qui abandonnent en chemin, trop dur, trop compliqué de me suivre. Je les encourage à prendre le large. Je comprends, je suis tolérant lorsqu’il s’agit de la douleur des autres.
Qui me connait me fuit, très peu me suivent.

Voilà pourquoi, je vis quasiment à la mode Robinson sans son Vendredi.

La pondeuse/couveuse d’œufs mollassons.

Une poule mollassonne inventée, ça libère la pensée et ça fait beaucoup parler.
C’est parfait pour aujourd’hui, j’ai eu ma dose d’écriture et tant pis si cela n’intéresse personne mollassonne…

Ces images ont été créées à partir d’une seule poule blanche.
La voici ci-dessous, elle en est encore toute retournée.
Dans son langage de géline, que j’ai appris à décrypter du temps ou j’avais une basse-cour, elle disait :
Coticoticodec codec ! Ce qui signifie, il est complètement givré ce Simonu !

2 Comments

  1. Il s’amuse, il s’amuse, Simonu et il amuse aussi son public 😉
    Bon dimanche !

    1. Eh bien, si c’est le cas j’en suis ravi !
      Sans lecteurs ce serait sans objet et même inquiétant pour moi qui vais vers les autres, finalement.
      Merci Al ! Que les Rameaux vous bénissent 😉

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