Comme une bouteille à la mer…

En suivant les statistiques de mon blog, cela me permet de vérifier s’il est un peu suivi, j’ai remarqué qu’un lecteur ou une lectrice plutôt assidu(e), revient régulièrement sur mes pages.

J’imagine qu’il s’agit de la même personne qui vient prendre l’air d’ici tout en étant noyé(e) dans l’immensité américaine.
Je vous assure que c’est agréable de savoir que dans ce pays lointain quelqu’un se promène tout près dans mes textes à portée de clic.
Tous les jours je fais une halte dans la rubrique « Statistiques » et lorsque la présence de cette personne est signalée, je souris.
C’est comme si je lui disais :

« Bonjour, vous êtes là aujourd’hui ?
J’espère que vous avez fait une belle promenade, que vous avez souri à mes fariboles ou que vous avez apprécié mes lignes plus sérieuses.
En regardant la carte des Etats Unis, j’imagine le lieu de votre résidence.
Vous savez, j’aime les contrées où la vie frissonne, j’imagine le Montana, le Dakota du Nord, le Minnesota, l’Alaska pourquoi pas ! J’aurais aimé y vivre un peu, pour sentir la vraie vie en prise directe avec la nature.
Peut-être n’aurais-je pas tenu longtemps, dépassé par la rudesse du climat, submergé par le froid intense ou terrassé par un ours brun en quête de nourriture.
Je voyage souvent, dans ma tête seulement, mon esprit vagabonde beaucoup.
Il s’est même promené dans les rues de Lulea au Nord Est de la Suède.
J’ai visité un port sur la Baltique. Tout y était métallique. Les couleurs, le froid, l’humidité, tout brillait comme l’inox. C’était beau !
Je n’y ai jamais mis les pieds.

Je suis un sédentaire qui trotte dans sa tête.
Avec mes photographies, que j’ai par milliers, on croit que j’ai fait le tour du monde alors que je tourne dans mon jardin tout proche et découvre chaque jour un monde nouveau.

Je ne vous imagine pas dans ces régions froides. Peut-être êtes vous à New York, à Los Angeles ou San Francisco, tiens ! Ça doit être amusant de quitter votre immensité pour vous plonger dans l’atmosphère de mon blog.
Quitter la foule grouillante, les avenues bruyantes, le fourmillement des autos, pour faire un tour du côté de l’Aratasca qui rime si bien avec l’Alaska.

Ici, on ne voit pas grand monde les jours ordinaires, parfois, tant c’est désert, on se croirait sur la lune.
Je regarde la planète Terre d’en haut lorsque le temps est clément et que les nuages se sont égaillés.
Oui, j’adore me perdre dans les étoiles, vous le savez, sans doute, si j’en juge par votre suivi fidèle.


Dans mon coin perdu, la vie est toute simple, il y a des poireaux et de l’ail, sauvages.
Des petits légumes qui ont gardé leur parfum de toujours.
C’est pas grand chose ?

Mais si, mais si ! Si vous saviez la joie de cueillir comme les premiers hommes ! C’est bien plus agréable que de fouiller dans un cageot de supermarket pour trouver le poivron, le plus brillant, le plus ferme, le plus écarlate ; l’aubergine de compétition, la plus dodue, la plus lisse, la plus violine ; la tomate d’apparat au carmin de pacotille. Aucun goût, juste de la frime pour attirer le chaland qui a perdu toute notion du vrai et du juste. Ses sens se sont évaporés et son bon sens s’est évanoui… Alors, on le berne facilement en truquant et faisant du cinéma.
Cher lecteur ou chère lectrice, quidam perdu de l’autre côté de l’Atlantique, je vais arrêter là, je crois que la bouteille est pleine de mots.
Je la pose sur le web dans mon bassin comme sur un océan.
Elle voyagera dans le calme, au chant des grenouilles qui tiennent concert dès la nuit printanière tombée. J’espère qu’elle arrivera jusqu’à vous.

Je vous remercie de passer me voir, assez souvent. Maintenant, je vous connais, je remarque votre présence.
C’est très agréable de savoir qu’un(e) inconnu(e) vous rend visite sans vous déranger.

Pour vos passages étatsuniens, encore merci ! Et bon vent à votre imaginaire !»

Un coin perdu.

3 Comments

  1. Une petite remarque, sans doute inutile, l’image du bassin, mon océan, est l’allégorie qui me caractérise le mieux.
    On croit que navigue au large sur des flots déchainés alors que je ne connais que ce point d’eau pluviale.
    Et je voyage….

  2. Jamais on n’aura vu bouteille à la mer si bien rempli, je vous souhaite qu’un jour votre mystérieux visiteur glisse un petit mot sur vos pages…

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