…41, 42 et 43.

Ma ci n’hè dinò ! Mais il en reste encore !

C’était au temps des cerises.

Ces anecdotes concernent mon arrière grand-mère maternelle.
Je l’ai bien connue et ces histoires m’ont été contées par ses descendants, très nombreux.
J’ignore quelle est la part de vrai dans le récit. Vous douterez fortement tant cela semble abracadabrantesque.
C’est en écrivant « Les voleurs de cerises » que tout est remonté à la surface mémorielle.

Caroline était très gourmande et surtout raffolait de cerises en début de saison. La burlat était son péché mignon, très mignon ! Elle en avalait des quantités astronomiques jusqu’à s’en crever le ventre, disait-on. Elle était de ceux qui engloutissaient sans mâcher, juste une pression entre langue et palais pour faire exploser la drupe et sentir gicler le jus. Tout était ingurgité dans la foulée pour faire place à la suivante qui arrivait en renfort.
Le noyau était du voyage de sorte qu’en cas de gaz intempestifs, elle aurait pu jouer à la mitraillette.
Sujette à la constipation, elle se rendit au cabinet du médecin de famille qui décida sur le champ d’extraire un à un tous les projectiles qu’elle ne parvenait plus à expulser.
Ce fut une séance douloureuse pour elle qui eut droit à une révision de calcul, le toubib les comptait.
Il en a dénombré 43, c’est elle qui le disait. Le Dr Mela aurait même ajouté :
– Chi tichjonà, ci n’hè dinò ! (Quel goinfre, il y en a encore !)

Ces histoires faisaient rire lors des veillées, l’hiver au coin du feu.

Caroline était veuve et avait pris deuxième mari, un homme très gentil, totalement soumis à sa compagne.
Ils allaient ensemble chez le médecin et souffraient des mêmes problèmes digestifs.
Un jour, c’était visite pour Zi Paulu son compagnon. (Lire Zi Paoulou).
Non pas pour une affaire de cerises mais pour un mal de ventre ordinaire, banal, si j’ose dire.
Il expliquait maladroitement ses symptômes et troubles, le médecin voulait en savoir davantage.
– Vous allez souvent à la selle ?
– Nous n’avons pas de cheval.
– Vous faites des gaz ?
– Nous n’avons pas de gaz non plus, juste la cheminée.
C’était arrière-grand mère qui en faisait récit, elle était aux premières loges, j’ignore si c’est du lard ou du cochon. Et vous ?

Puisque nous y sommes en voici une autre, un peu plus hard, que l’on racontait aux veillées, naguère.
Le genre de récit qui revenait souvent puisqu’il faisait rire par surprise et très dans l’air du temps.
Si vous êtes du genre prude, rangez votre pudeur ou ne lisez pas la suite.

Un homme, une femme et leur enfant d’une dizaine d’années assistaient à une soirée d’hiver au coin du feu avec des voisins.
Après bien des hésitations, le papa racontait que son épouse souffrait du c…. Chacun s’exprime comme il peut.
Son fils, le sermonna : Papa, on dit l’anus et non … !
Le jour de la visite chez le docteur, ils y étaient tous les trois.
La dame, très gênée, n’osait pas avouer son mal, le mari, moins policé, expliqua :
– Vous savez, vous savez, elle a…
Il hésite beaucoup, se tourne vers son fils et lui demande :
– Comment il s’appelle le c… de ta mère, déjà !

Bon, j’espère que vous avez ri ou du moins souri… ce sont les choses de la vie !
Et pardon, si cela vous a dérangé.e !

Voici plus agréable à entendre et regarder :

Certaines années, très pluvieuses, les cerises pourrissent avant de parvenir à maturité.
Un papillon qui raffole de pourriture fait son apparition et se gave de jus fermenté de sorte qu’il parait ivre et se laisse approcher facilement.

Voici le papillon du genre vanesse dit « Petite tortue » (Les ailes pliées ressemblent à des écailles de tortue).
Les allemands le nomment « Petit-renard » pour sa couleur (Ailes déployées).

Ailes pliées.
Ailes déployées.

4 Comments

    1. Elle m’a fait hésiter longtemps, je n’aime pas trop m’étaler sur ce langage sans être une vierge effarouchée, loin de là…
      Pour dire vrai, j’ai failli faire le lapsus calami « verge effarouchée », c’est dire !
      Bon bon… Bonne journée Al ! 😉

        1. Ministre, je n’ai aucune chance, je fuis tout ce qui se dit politique et des gazelles, il n’y en a pas chez nous, alors j’aurais dit des minauderies de chevrette 😉

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