Comme les glaces Pilpa, c’est totalement givré, dirait notre amie Lio !
Qui suis-je ? me demandait-il. Qui suis-je, qui suis-je ?
Tu ne confondrais pas avec « Que sais je » ? par hasard ?
Non, non, il m’interrogeait bien sur mon Qui suis-je ?
J’ai beaucoup réfléchi, restant même très longtemps sans rien dire, je me creusais les méninges. Mais qui suis-je ? Qui suis-je ? Je ne voyais pas, je ne savais pas quoi répondre et lui attendait la suite. Visiblement, il y tenait beaucoup. Il était très patient, il voulait savoir et moi… Bah, je n’en savais rien, je ne voyais pas.
Mais si, mais si ! Cherche bien, cogite, réfléchis et tu trouveras, j’en suis sûr !
Il en était sûr et moi, je ne voyais toujours pas, mais alors pas du tout. J’ai bien essayé deux ou trois fois de lui faire comprendre en disant mais que sais je ? N’allez pas croire que je trichais, que je faisais semblant ou jouais au plus fou, non, non c’était vraiment vrai, je restais moi-même en toute circonstance. A tel point qu’au bout d’un long moment, je me demandais « Suis-je moi même, au moins » ? Comment fais je pour ne rien savoir ? Me disais-je en mon for intérieur.
Mais pourquoi veux tu à tout prix savoir qui suis-je ?
Comme ça ! disait-il, pour mieux te connaître !
Ah bon ! Parce que « connais-toi toi même » ne te suffit plus, il faut que tu connaisses tout des autres aussi ?
Il n’a plus rien dit, il me regardait d’un drôle d’air, ébahi, presque hébété, il était très déçu.
Je me disais, ça y est, il me prend pour un fou qui ne sait pas qui il suit. Mais pourquoi donc voudrait-il que je suive quelqu’un ?
Soudain, ah, je comprends, il veut savoir si je suis bien celui qui suis et non celui qui suit.
Et là tout s’éclaira, ma réponse fusa :
Eh bien voilà, je ne suis personne et donc je suis ! Ça te va comme réponse ?
Il avait l’air dubitatif, interdit quelques instants, puis, très sérieusement me retourna : Tu n’es personne ? Tu es sûr ? Pas possible !
Il repartit dans une longue réflexion, après un long silence le front fortement plissé me dit : Si je te suis bien, tu n’es point celui qui suit mais celui qui ne connait pas la réponse à la question « Qui suis-je » ?
Voilà : Suivre ou ne pas suivre est bien le questionnement à « Qui suis-je » ?
Qui suis-je ? Tu me suis ?
Il est parti en battant des mains collées tout près des épaules comme un oiseau battrait des ailes en pépiant cui cui cui !
Il était cuit !
J’avoue, il y a des jours, à vouloir écrire à tout prix pour ne pas passer un tour blanc, je dis n’importe quoi.
Je dis, je dis, ça tombe bien puisque c’est jeudi !
Moralité : Mieux vaut être suivi que celui qui suit car le suivi se moque toujours du suiveur en lui adressant « Gnan gnan qui suis-je ? Qui suis-je ? Ben, tu es celui qui suit, pfff ! Alors suit et tais-toi !
Vous avez bien suivi ? C’est parfait ! 😉
Voilà, tamponnez vous le temporal droit, deux ou trois fois avec la paume de la main et tous les neurones se remettront en bon ordre, vous serez en état de marche pour toute la journée.
Je vous souhaite un excellent jeudi, ici le soleil brille, brille, brille, hello !
Et pourtant, il n’y a pas le pont de rivière Kwai !
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas encore assez mûr pour l’hôpital psychiatrique 🙂
*Cogito = réduction de l’expression cartésienne « Cogito, ergo sum », « Je pense, donc je suis ».
Et quand je dis jeudi, je dis jeudi.
J’adore la photo 🙂
C’était celle qui me semblait convenir pour « Cogito », tout aussi extravagante que le texte.
à ne pas confondre avec la devise du palefrenier : je panse donc j’essuie 🙂
bon, je retourne dans ma caisse 😀
La chute de cette histoire était très bonne (rire)
Peu importe qui vous êtes, vous me faites sourire et parfois rire
Bonne journée 🙂
Alors, objectif atteint.
Tiens ça me donne une idée d’écriture « Objectif atteint ».
Bonne journée. 🙂