Bagdad café.

L’appel des images, de la musique et d’une chanson qui me disent le temps…
encore jouer avec la vie et les mots.

« Une route désertique de Vegas vers nulle part
Un des meilleurs endroits où tu peux aller
Un vent sec et chaud souffle fort à travers moi
Mais nous deux savons qu’un changement approche
Qui vient plus près, la douce libération
… 
» (Extrait de la chanson)

Le film Bagdad café repassait à la télé.
Sorti en Mille neuf cent quatre-vingt-sept. Déjà !
C’était hier, dans le désert.
Un chant envoutant envahit l’atmosphère et me transporte loin, très loin dans l’immensité de l’inconnu.
Balloté, chahuté, isolé, perdu, prisonnier de tout et de rien.
Un buisson sec devenu fétu traîne sur le sable chaud, frotte sur les cailloux, s’envole, retombe et s’arrête contre le mur d’une maison, juste sous la fenêtre.
Des bruits, de la musique, des chants s’échappent d’un salon, je suis seul au soleil brûlant.
Le vent chaud revient à la charge, me taquine, me chahute et me cahute comme une âme qui s’enfuit.
C’est le temps qui passe, qui chuchote puis m’enjoint sans ménagement :

– Va ! C’est fini pour toi ! Frissonne ! Sens-tu venir l’abandon ?

Là-bas, la vie s’essouffle.
La poussière se soulève, l’air est brûlant.
Rien ne pousse ici, rien n’est fécond, le désert sec est chaud, aride, brûlant, le silence enveloppé dans le vent qui tornade, vrille et emmaillote.
Des vagues de poussière dansent, tourbillonnent, derniers feux follets…
Des volutes, des spirales s’élèvent puis s’affalent, on dirait qu’elles se préparent, faisant des essais, à s’élever vers les cieux.

Trente quatre ans déjà et tourne encore.

Ce soir, j’irai voir les âmes qui dansent dans le désert.
Tu seras là ?
Je me perdrai dans l’appel de la musique, des images et de la chanson…
Je chercherai un chemin, j’irai voir où il mène, j’irai voir si la lumière existe là-bas et puis je reviendrai.
Il reste encore des virevoltes et des bagdades au café.
Combien ?
Je n’en sais rien.
Je m’amuse encore à chiper tant et temps que je peux.

Calling you, je t’appelle… M’entends-tu ?

14 Comments

  1. Bagdades au café de Lann-Bihoué ? 😀 ……. Bon, d’accord, elle était facile ! 😀
    Très beau texte qui reflète l’âme de ce film culte ! Bon app Simonu et Alma

    1. Alma, vous êtes à Paris ?
      C’est à ce pont que je prenais le train pour Versailles après minuit de retour du Parc des Princes.
      Il vente… Bonne suite Gibu ! 🙂

      1. J’ai fait le fou Al.
        J’ai pris la balle au bond, Gibu passait le bonjour à Simonu et Alma, j’ai filé au pont de l’Alma faisant mine de ne pas comprendre.
        Al, vous me copierez cent fois « Il faut le suivre Simonu, je serai plus attentive dorénavant. »
        A rendre avant ce soir 😉
        Allez au travail !
        Pardonnez moi, les hiboux diraient que je n’ai plus toute ma tête 😉

      2. J’peux pas m’sieur, j’ai piscine aujourd’hui 🙂
        Quand j pense au nombre de jeudis passés à faire des lignes!

      3. C’est déjà arrivé Gibu.
        Si je me conforme à la normalité, je ne cabriole plus…
        Pas grave, il est vrai que ne se connaissant pas physiquement, je veux dire autrement qu’à travers un blog, c’est plus difficile de comprendre celui qui gambade sans arrêt.
        C’est sans doute une maladie comme une autre 😉

    1. Les faire fuir oui !
      C’est ma manière d’être et c’est vrai que cela peut agacer et plus souvent être incompris.
      Tenez bon Gibu, je suis inoffensif ! 😉
      Et voilà, chassez le naturel et….
      Bon bon ! Bonne soirée 🙂

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