L’ami du cousin du charcutier situé à l’angle de la rue du vieux port de Nice.

Pour les courageux 😉

Ouf ! Ce fut long à écrire mais je m’en sors plutôt bien.
Il me reste à faire passer le message.
J’ignore, vous l’imaginez aisément, s’il existe un vieux port à Nice et surtout un charcutier à l’angle de la rue… Cette idée a bondi dans mon de l’esprit comme d’autres font des citations avec la même facilité.

Voici la phrase extraite d’un article intitulé « Comment oser instrumentaliser Dieu ? » qui a déclenché mon humeur du jour : 
« Je finirai par une citation, non pas de Spinoza qui a pourtant rédigé son Traité théologico-politique pour dénoncer justement les empiétements de la fausse religion, mais de Gottlob Ephraïm Lessing, l’ami de Moïse Mendelssohn, l’auteur de Nathan le Sage. »
L’auteur de cet article Maurice-Ruben Hayoun spécialiste de la philosophie médiévale allemande et de littérature biblique, commençait ainsi la conclusion de son texte pour finir, strictement à la suite de la phrase précédente, par : 
« Il met dans la bouche de Dieu cette phrase immortelle : je n’ai jamais souhaité que tous les arbres de la forêt aient la même écorce… Ce qui signifie que les hommes sont peut-être différents les uns des autres mais que leur humanité, leur vraie matière, (leur vrai bois) est partout la même… »

Rendez-vous compte !

Fallait-il lire un tel philosophe de haute volée, pour conclure que nous sommes faits de la même chair et que nous avons tous des différences ?
Faut-il connaitre les écrits sacrés pour se forger une morale personnelle et convenable pour les autres ?
Peut-on penser par soi-même sans passer par un postulat puis un ensemble de règles à suivre ou recommandées ?

Instrumentaliser Dieu suppose l’existence du Divin, j’aurais plutôt parlé d’instrumentalisation de l’idée de Dieu. Puisque les hommes « mettent dans la bouche de Dieu » les mots qui leurs conviennent.

Et tout au long de l’article, à chaque idée, son philosophe en soutien. Comme si la vérité sortait de la bouche des philosophes surtout en matière de croyance où personne n’a preuve de rien, où nous sommes tous au même niveau de connaissance divine, le point zéro que l’on soit pape ou traine-cul les houssettes.

Si j’en avais le loisir, j’organiserais une manifestation gigantesque, planétaire si possible pour avoir plus d’impact, réunissant toutes les âmes charitables de ce monde pour demander à Dieu de venir mettre un peu d’ordre dans la chienlit en ce début de vingt-et-unième siècle. C’est sans doute trop risqué et impossible à réaliser. Entre ceux qui ne touchent pas au sacré et ceux qui veulent bien en toute bonne foi tenter le coup, il en sortirait un beau carnage.

Pas besoin d’instrumentaliser Dieu, ou demander l’avis du charcutier niçois pour comprendre que nous sommes et resterons jusqu’à la nuit des temps dans le brouillard total. C’est ainsi que les mythes se perpétuent et dans le domaine de l’idée de Dieu, pas une âme, si charitable ou papale soit-elle, n’est plus avancée que le dernier des mohicans.

Dans le même article, on peut lire aussi ceci :
« Dans cette épître d’une rare beauté, le médecin-philosophe de Marrakech nous présente un humain qui n’a jamais rencontré de congénère avant l’âge adulte, qui n’a jamais été catéchisé mais qui a pu s’élever à la sagesse contemplative de Dieu et de l’univers en comptant exclusivement sur ses propres forces. Donc sans révélation divine ni tradition religieuse. »

Cela me semble une évidence que cela puisse exister, je retirerais un mot seulement : « sagesse «  suivie de contemplative. En quoi serait-ce sagesse que d’entrer en contemplation avec l’idée de Dieu ? C’est une convenance personnelle hautement respectable mais rien d’autre. A moins que l’on ait fait connaissance réelle avec Dieu, là ce serait indiscutable, imparable. Les écrits, alors devenus sans intérêt ou plutôt sans objet sur le sujet, n’existeraient plus et les philosophes non plus.
Quant à nous, la question de notre existence se poserait également.
Beau sujet de philo :
Avec un Dieu prouvé que deviendrait notre existence ?

Quel dommage de savoir ! Mieux vaut rester dans le brouillard pour poursuivre à l’aveugle mais il y aura toujours un philosophe éclairé pour nous guider avec sa lampe dont le faisceau de lumière demeurera limité à l’opacité de son coin d’ici-bas.

Moralité d’imposteur :
Si vous cherchez crédibilité en connaissance de bijoux, dites que vous tenez l’info de « l’ami du cousin du charcutier situé à l’angle de la rue du vieux port de Nice »… il est joaillier.

Je m’en vais philosopher sur mon image…
Pardon, je voulais dire à mon image !
Sujet scabreux : Du narcissisme à l’anthropomorphisme dans l’idée de dieu.

Ah, c’était toi ?

Vous l’avez bien mérité, entre deux ondées et deux textes, j’ai fait un flan à la noix de coco.

Et deux jolies failles…

10 Comments

  1. Faut le faire quand même de conclure un tel article par un flan coco, vous m’étonnez tous les jours Simonu et dans le bon sens car à chaque fois le rigole 🙂
    Sinon, la phrase que vous citez me semble indispensable puisque beaucoup pensent que le seul bois qui soit valable est celui dont ils sont faits… Leur dire qu’un bois plus foncé ou plus clair reste un bois comme un autre, par exemple est manifestement indispensable, quitte à se servir de la religion pour ce faire.

    1. Vous me faites rire avec le coco. Je ris tout seul.
      Quant à la phrase, je n’en ai pas besoin, je me soigne tout seul 😉
      Les malades, il leur faut une tisane, sans doute !
      Je m’en vais rire dans le fauteuil et qui sait, faire une trouvaille, pas pour ce soir, je vais tous vous saouler.

  2. C’est tout le problème, certaines personnes ont le coeur assez grand et l’esprit assez ouvert pour ne pas en avoir besoin, mais beaucoup d’autres, non.
    Si si allez y pour ce soir si ça vous chante 😉

    1. Je n’ai pas encore chanté et ce ne serait plus raisonnable.
      Je vais passer à autre chose, mes méninges ont besoin de variété, je m’en vais les nourrir ailleurs.
      A demain peut-être, si vous le voulez bien !
      Bonne soirée Al.

    1. et j’ajoute que JFB Bijoux (l’ami du cousin) est implanté un peu plus loin, à quelques mères……… rue de la boucherie, ça ne s’invente pas 😀 😀 😀

      1. C’est fou ça !
        Si, en plus, j’ai des dons de devin… Je vous assure que c’était du pipeau.
        C’est venu comme ça ! Et vous avez fait l’enquête en plus !
        Bonne soirée, merci Gibu. 🙂

  3. Les Philosophes et leurs raisonnements « à la flan » ont toujours des failles !
    Moi je me demande surtout pourquoi depuis des millénaires les hommes se posent toujours ces questions ? Si l’existence de Dieu était prouvée, comme tout bon politique il aurait ses followers et ses détracteurs. A chacun l’image qui lui convient : descendons nous des poissons, du singe, ou d’une essence divine ? peu importe, nous ramons et pas toujours dans le même sens mdrrrrrrrrrrr
    J’ai la Foi, c’est dans mes racines, en quelque chose qui nous dépasse, mais pas dans les hommes qui s’en disent les apôtres………. j’avoue que je n’irai pas me battre pour ça. Mourir pour des idées, mais de mort lente 😉

    1. Même de mort lente, elle se hâte 😉 Voyez Brassens, il y a belle lurette déjà !
      Dès que j’ai lâché mon truc, j’allais dire mon venin, je suis déjà ailleurs.
      Je laisse de côté ce qui me dépasse, c’est déjà compliqué pour l’ordinaire…
      C’est son affaire.

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