A voir les gens émerveillés, le visage tourné vers les cieux, ébahis par la vision d’un spectacle pyrotechnique, le sourire éclatant, les dents scintillant à chaque explosion magique qui s’étalait en guirlandes lumineuses, j’avais l’impression d’être entouré d’enfants :
– Oh oh oh ! Ah ah ! Oh ah oh ! T’as vu le feu dentifrice !
Cette impression m’avait traversé l’esprit un de ces jours de fête, juste avant de lancer le bal, où tout le monde a les yeux rivés vers le ciel, d’abord étoilé, puis joliment illuminé, enfin gribouillé, embrumé par la fumée qui succède au bouquet final.
On se demande si c’est vraiment raisonnable d’envoyer en l’air, d’exploser sous les vivats, autant d’argent qui retombe aussi sec en fumeroles juste pour cinq minutes de Oh ! et de Ah ! D’applaudissements frénétiques engendrés par un effet de foule sous le charme d’une lumière artificielle.
C’est ainsi, je ne vais pas refaire le monde, si ça plait…
Il suffit de ne pas songer à la réalité, s’abandonner à l’effet féérique.
Cet autre soir, je passais une soirée agréable en famille lorsque les premières gerbes lumineuses éclatèrent au-dessus de notre maison. Je me suis décidé à prendre quelques photos un peu trop tard. C’était déjà le bouquet final.
Dans ma précipitation, j’ai fait n’importe quoi. L’appareil n’était pas réglé pour cela et a refusé de cliquer malgré mon insistance. J’ai juste récolté quelques clichés ratés incapables de magnifier le moment.
Les petites filles avaient accouru dès les premières explosions, succombaient, elles aussi, au charme du feu dentifrice tant leurs sourires étaient éclatants.
Le lendemain matin en visitant mes prises de vues immontrables, j’y ai vu quelques symboles.
En retraitant les images à ma façon pour les détourner de leur sens premier, voici ce que j’ai pu en tirer.
Même si ce fut tiré par les cheveux, moi aussi, j’avais le sourire dentifrice avec l’impression d’avoir sauvé la mauvaise volonté de mon appareil fâché avec les images nocturnes.
Ma maigre récolte valait le détour…nement, la version originale n’était que ruine de l’âme.
J’ai eu du mal à retrouver Molière mais ça y est je l’ai vu 🙂
Pas si mal que ça vos photos, cette année vous n’oublierez pas de régler l’appareil et ça va être superbe, même si celles-ci sont belles autrement.
Je sais que les feux dentifrice (une de mes tantes disait « d’artifesse ») coûtent cher et surtout polluent en plus d’effrayer les animaux mais j’avoue que j’adore ça 🙂 A la fin tous les petits bateaux du port allument leurs lanternes et font entendre la corne de brume et je ne sais pas pourquoi à ce moment là… je fonds en larmes.
C’est un petit compact de poche, il fait ce qu’il peut et moi, je m’amuse après.
Quant aux larmes ça doit être la brume 😉
Molière on peut imaginer ce qu’on veut c’est le propre d’une paréidolie.
la paréidolie nous évite l’ennui… toujours autre chose à découvrir ! Je pratique couramment c’est devenu un réflexe… mais j’ai perdu le goût des spectacles pyrotechniques (et donc peut-être ai-je égaré mon âme d’enfant !)
bonne soirée Simonu
Est-il possible de poser une image en commentaire ?
Si c’est possible, dites-moi comment faire et je vous poste une belle paréidolie. 🙂
Bonne soirée Gibu.
je ne sais pas faire hélas….. mais vous pouvez toujours m’envoyer par mail ! sinon la solution ets d’en faire un article 😉
Bonne idée, c’est déjà fait et je viens de constater que c’est un texte sinistré, je le reprendrai demain.
Merci pour l’idée.
Je vais un publier un étrange, ce soir 😉