Le village abandonné.

Allez-y malgré l’étonnement qui vous gagnera en cours de lecture.

Vu de loin, il y régnait une atmosphère apaisante, j’avais l’impression que le temps avait posé là toute la douceur du monde. Une idée puissante de nostalgie flottait au-dessus des toits et des maisons désertes, j’étais attiré par cette énigme à la fois vide et silencieuse.
D’autres personnes à côté de moi percevaient une atmosphère lugubre.
Une sorte d’incertitude, d’inquiétude, leur interdisait de faire un pas de plus et ne se seraient point hasardées à faire visite.

Les habitants(es) s’étaient évanouis(es) à jamais, à toujours.
Les ânes, ânesses, chevaux, étalons et juments, chiens, chiennes, chats et chattes avaient suivi le mouvement de sorte que toute vie avait cessé dans ce village devenu fantôme.
Seules quelques chèvres, boucs moins nombreux, pour n’oublier personne, semblaient maîtresses, maîtres des lieux en sautant allègrement de rocher(s) en rocher(s), de pierre(s) en pierre(s) puis paissaient paisiblement l’herbe, le brin de paille, déjà sèche, déjà secs en ce déclin d’été, fin de saison chaude.

Pas un (une) touriste ne s’aventurait à visiter ce lieu, cette contrée, devenu(e) inquiétant(e). On aurait dit qu’ils (elles) avaient peur de découvrir des zombies subitement tirés de leur léthargie, de leur sommeil, pourquoi pas.
Les tuiles, « i matona » dit-on chez nous au masculin, devenues(us) friables avec les ans, les années, les intempéries, le mauvais temps, ne protégeaient plus les demeures, les lieux de vie, d’ordinaire à l’abri des déchaînements, des furies météorologiques.
Je devinais le serpent, la couleuvre, endormi(e) au soleil, tranquille comme Baptiste(tistine) en train de recharger ses accus, sa batterie métabolique sans être inquiété(e) par le(la) moindre prédateur(trice) de service.

O Simò !
Une interpellation soudaine me tira du cauchemar. Je m’étais évadé dans une sorte de rêve éveillé, en imaginant qu’on m’obligeait à écrire en langage inclusif et sans favoriser un genre au détriment de l’autre.
Ecriture inclusive à ma manière. vous l’avez bien compris.
Je m’étais envolé dans l’exagération et je ne parvenais plus à comprendre ce que j’écrivais.
Je devais faire attention où je mettais les petits tas de lettres, genre Petit Poucet, à chaque mot, chaque ligne, de sorte qu’au bout d’un moment, je ne savais plus ce que je racontais.
Cela devenait compliqué à rédiger ; de cet endroit bucolique, je tirais une bouillie imbuvable…
Plus qu’inclus, je m’étais fondu dans l’inclusif pour faire plaisir à tout le monde et faire fuir tous ceux qui aiment lire…

Bê… bê… bê ! Que tu es bête !
Ah bon ? Je vous embête ?
Bê, je me tais !
😉

4 Comments

  1. Ha ha ha! Très drôle 😉
    Je m’étais amusée à cela en féminisant un texte de Flaubert, mes lectreurs.trices étaient étonnés.ées comme les lapins.pines (bah oui!) de Daudet.dette.

    1. Je ne suis pas doué dans le genre, j’ai fait ce que j’ai pu 😉
      Je constate que vous êtes plus au fait que moi, je me suis embourbé en parenthèses.

      1. Pas du tout, certains mettent des parenthèses d’autres des points, le résultat final est que les deux façons font que lire est pénible (si j’étais méchante, je dirais qu’ils ont inventé ça pour nous embêter 😉 )

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