Un sourire de clématite.

La clematis vitalba pour les botanistes, clématite des haies plus couramment, clématite vigne-blanche, clématite des bois ou herbes aux gueux selon les endroits, a vitarbura dans le lévianais, est une plante volubile.
Lorsqu’elle part à la conquête d’un chêne ou d’un aulne, elle peut grimper jusqu’au sommet de l’arbre et finir par l’étouffer.

Durant notre enfance, nous faisions l’apprentissage Tarzan en lâchant son fameux cri lorsque nous nous balancions agrippés aux « lianes vitalba ».

Coupée à hauteur de genou, fermement arrimée aux branches de l’arbre colonisé, la liane, de la grosseur d’une corde à grimper, supportait notre poids sans aucun risque. Nous épations les filles, passant d’une liane à l’autre avec l’habileté d’un enfant sauvage. Leurs cris d’effroi, lorsque nous frisions leurs têtes, renforçaient notre intrépidité, poussant notre hardiesse jusqu’à sauter d’une liane à l’autre au risque de chuter dans le ru en contre-bas ou plus grave encore, sur un rocher.

A l’adolescence, nous fumions les plus fines et les plus sèches, coupées à la longueur d’une cigarette, parfois des plus grosses pour imiter le cigare. Une fumée si acide et âpre que nous ne tirions que quelques bouffées avant de capituler sous la toux qui en résultait. Il était quasiment impossible d’avaler la fumée ou l’inspirer tant elle irritait les poumons. Cette expérience précédait toujours celle des premières Gauloises caporal, des Bastos dont l’usine était implantée à Furiani, rarement des Gitanes qui coûtaient plus cher.

Intéressons nous plus particulièrement au cycle floral qui s’étend, sur les images, de juin à novembre.

Corona n’a eu qu’à imiter les fruits vitalba 😉

2 Comments

  1. Pfut! Petit bras le corona par rapport à cette plante qui est belle dans tous ses états, du début à la fin et qui est de plus très utile pour draguer les filles viens-je d’apprendre 😉
    Jolie série de photos, j’aime particulièrement les 2 premières qui viennent juste après la grandes pour l’arrière plan coloré très doux.

  2. J’aime bien rechercher les effets que vous décrivez, en ouvrant le diaphragme au maximum pour flouter l’arrière plan et n’avoir qu’une courte plage nette (faible profondeur de champ) .
    Quant aux filles qui nous suivaient jusque à « a Pardina » ( lieu dit au-dessus d’un ru) où se concentrait le plus grand réseau de lianes, venaient faire leur choix parmi les plus solides 😉

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