Pénicilline.

Non, non, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas me lancer dans des élucubrations médicales.
Dieu nous garde par les temps qui courent, c’est grandement plus léger.

Juste après le repas de midi, je m’étais installé devant la télé, il faut bien que je prenne repos aussi, allez savoir d’où a surgi l’image, je suis parti dans un éclat de rire tonitruant, irrépressible, un long moment.

Une vieille histoire a refait surface du fin fond des années soixante.

Nous étions à table en fin de repas. Grand père, myope notoire, était devenu aveugle mais gardait l’ouïe fine, l’oreille souvent tendue vers son poste de radio pour écouter les ténors italiens. Submergé par l’émotion, il accompagnait à merveille les chanteurs d’opéra.
A ce moment précis, il était plongé dans ses méditations post prandiales et semblait évadé dans ses souvenirs.
C’est sur cette attitude que mon frère l’interpella pour lui raconter une histoire.
Missiau, grand-père, venait de lever le menton comme pour regarder le ciel puisqu’il ne voyait pas le plafond. Il ne pipa mot mais son attitude montrait bien qu’il s’était installé en position d’écoute.
Sylvain, encore incertain de l’effet de sa blague se lança dans le récit.
Je l’ai un peu modifié pour ne froisser personne, les temps sont dangereux.
C’était grosso modo ceci :

Dans un quartier du village, un homme s’apprêtait à partir travailler. Son épouse fortement fiévreuse tremblait au lit. Le médecin devait passer dans la matinée. Le mari alerta un voisin pour qu’il veille sur sa femme en attendant le toubib.
En rentrant en fin d’après midi, notre homme eut la surprise de trouver le voisin au lit avec sa femme.
– Comment ? Abruti ! Je te faisais confiance, tu as profité de mon absence pour coucher avec Céline ?
– Non, non, ce n’est pas moi ! Le médecin m’a dit :

Pine Céline toutes les deux heures pour faire baisser la fièvre !

Grand-père explosa dans un vaste éclat de rire qui dura un long moment.
Jamais, je ne l’avais vu se gondoler de la sorte et de manière si prolongée.
Effet de surprise énorme.
Il ne s’attendait pas à une telle chute, elle fut imparable et j’en garde un souvenir impérissable.
Aujourd’hui cela m’est tombé dessus, sans raison apparente et engendra exactement le même rire.

Voilà, cher frère, tu t’en souviens ? Nous étions dans le bon ton.

Certes, vous trouverez cette rigolette bien légère et peut-être déplacée… mais que voulez-vous, c’est bien cela les choses de la vie.
Tout le monde ne baigne pas dans les hautes sphères stratosphériques de la pensée, certains trempent leurs pieds dans les plus basses couches, celles périphériques du savoir rire ordinaire ! 😉

L’air du temps.

Bonus, le petit plus qui n’a rien à voir.

Ils sont fous ces terriens !

4 Comments

  1. Tu ne l’avais pas raconté celle-ci. Bises et bon dimanche, du moins ce qu’il en reste.

  2. Excellent, je sais ce que vous avez changé 😉
    Vos asticots ont une bonne tête, c’est bien la première fois que ce genre de bestioles me fait sourire 🙂

    1. Extralucide ! Je sais que vous avez compris 😉
      Mes asticots sont des martiens, je les sors de temps en temps pour parler de la planète bleue lorsque ses habitants marchent sur la tête.
      Bona sera Al.

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