Œuffade.

C’est presque inutile de le dire encore, tout le pays le sait, les éléments sont déchaînés.

En attendant que la pluie cesse et que le vent se calme, je cuisine.
Je vais faire une œuffade, autrement dit, je vous adresse une œillade, un clin d’œil, car je ne sais comment nommer cette embrouille.

Quoi faire aujourd’hui ? Tiens, voilà un truc jamais tenté. On y va ?

J’ai cassé puis battu quatre œufs dans un cul de poule (saladier en inox à fond arrondi), c’est tout indiqué pour les œufs. Sel, poivre, une persillade abondante. On peut varier avec du piment d’Espelette en poudre ou du curry en bonne dose. J’ai incorporé à vue des tranches de pain de mie (blé complet ou pas) émiettées jusqu’à obtenir une pâte pas trop liquide, à consistance de farce pour réaliser des boulettes. On peut utiliser du pain rassis trempé dans du lait puis pressé pour enlever l’excédent liquide. On peut, également, tenter avec des blancs montés en neige, j’imagine, ou avec de la levure…

Dans de l’huile très chaude, j’ai déposé des cuillérées à soupe de ce mélange et j’ai aplati pour faciliter la friture. J’ai couché les « galettes » croustillantes sur du papier absorbant, en attente.

Après avoir jeté l’huile de friture, j’ai réalisé une sauce tomate. Vous y mettez ce que vous voulez, des champignons, des olives noires, de l’oignon… Les croustillants aux œufs ont rejoint la sauce pour aller au bal, l’atmosphère y est plus tiède et plus agréable.

Les pâtes cuisent et vont se retrouver en poêle avec les autres.

Du râpé saupoudré à la volée et le tour est joué.

Au prime abord, le goût est spécial, inhabituel, puis bouchée après bouchée on s’accommode, c’est le premier voyage au fond du gosier qui coûte, après ça va et vous imaginez facilement les modifications pour la prochaine fois.

Je préfère tâtonner, essayer à ma guise, c’est en tâtonnant qu’on devient bon palpeur… et en tâtonnant bien qu’on devient épicurien.

On dirait que le mauvais temps engendre la folie douce…