Le dimanche est jour de bilan dans la grande cour de récré des politiciens qui attendent les élections 2012. Plus on s’en rapproche, plus ils se comportent comme des potaches pour ne pas dire des enfants.
Martine embrasse François comme du bon pain de messe après avoir rappelé que le PS n’avait pas bonne mine en 2008 lorsqu’elle a repris les rênes du parti. Et sans être grand mathématicien, chacun aura compris qu’en corollaire elle sous-entend : que dieu nous préserve de son élection si l’on ne veut retrouver la France tête en bas. Certains de ses fans s’écrient : « elle a bouffé du lion » d’autres pensent « en chocolat » lorsqu’elle lâche : « Je ne veux pas seulement un triple A pour les finances publiques, je veux un triple A, pour l’emploi, l’école, la santé, le logement, l’environnement, les services publics… » Si Martine le veut, la France le peut !
Et François sort sa vanne d’actualité qu’il aime répéter : « Les riches qui implorent, prient : taxez-nous ! Qu’ils attendent, nous arrivons. »
Manuel, Arnaud et Jean Michel sont moins courus et Ségolène toujours capable d’un croc-en-jambe est sage comme une image pour l’instant.
Jean-Marie Le Guen parle du camarade DSK qui a fait des bêtises derrière l’église. Il parait « qu’il était mécontent de lui-même, qu’il avait fait une connerie… » Il est au piquet, pour combien de temps encore ? Il ne serait plus en odeur de sainteté avec François, il ne l’a pas appelé, et il pourrait bien lui en cuire à son retour au pays. On sent que la Rose ne va pas tarder à perdre quelques pétales.
La droite n’est pas en reste. Nicolas Sarkozy parle à l’oreille de Juppé devant Fillon… Allez savoir ce qu’il raconte ? Le président aurait aimé « entendre Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara au sujet de la Libye. » mais les ingrates sont plus préoccupées de leur image que de l’icône Sarkozy.
Didier Mariani fait la découverte du siècle : « En politique on gagne quand on s’élargit » et Hortefeux s’apprête à annoncer cette semaine que son président d’ami est « le champion du monde des droits de l’homme. »
Jean-Pierre Bel (PS) se chamaille avec Larcher au sujet des « 22 sièges qui manquent au PS » pour accéder à l’autre perchoir. Et, Jean-François Kahn qui avait rendu les armes, va reprendre du service, histoire de jouer la botte avec le revenant Alain Madelin. Probablement à fleurets mouchetés pour une reprise sans entrainement. Le saviez-vous ?
La cour de récré n’est plus ce qu’elle était. On ne révise plus ses cours dans un coin, on songe plus à enquiquiner le copain qu’à repasser ses leçons.
Si c’est cela faire de la politique on n’est pas sorti de l’auberge et pour longtemps.
En attendant le nouveau proviseur, à la rentrée prochaine, le relâchement est total et de nombreuses facéties se préparent autour des porte-manteaux.
On se racontera les meilleures !