M. Hulot au sommet. (Aventures, suite)

Malgré sa « boussole méridianopète » Alain Minc, qui semble toujours indiquer le sud en croyant montrer le nord au président Sarkozy, ce dernier n’a eu aucun mal à repérer Nicolas Hulot parti en méditation.

Fortement souhaité par sa rivale Eva Joly après sa défaite aux primaires EELV, il entendait vaguement les échos : « Nicolas, nous avons besoin de toi, de ton expérience… » Reviens à la maison, ton assiette et ton couvert t’attendent… Mais apparemment, parti pour une longue diète, une profonde méditation notre ascète n’a pas encore répondu à l’appel, tiraillé par les clignotants aphones du côté de Borloo.

Il semblait s’être perdu ou cherchait même à se perdre empêtré dans son dilemme cornélien.

Les uns l’appelaient, les autres l’attendaient, Nicolas Sarkozy est allé le chercher. Bien que sans boussole fiable selon Bayrou, il est parvenu à le repérer, le ramener au Palais… Il n’a pas perdu le nord, ni le cap 2012.

On l’imagine : « Nicolas, ta place est dans les cimes et non dans l’errance oisive parmi les bruyères. Que médites-tu ? Il n’y a rien à trouver. Le monde a besoin de toi, que dis-je ? Le Sommet de la Terre de juin 2012 te tend les bras ! Viens, je connais ton destin. Ils ont refusé ton savoir d’écologiste, le monde en profitera : tu seras le représentant de la France à l’ONU au zénith du globe en juin 2012. »

Ouf ! Nicolas Sarkozy s’enlève une épine du pied, c’est plus facile de s’attaquer au sommet français 2012 sans cette écharde.

L’autre Nicolas, est venu, a entendu mais n’a pas encore mordu… à l’hameçon. Il est reparti consulter les oracles dans sa montagne sacrée où l’oxygène se fait rare et pourrait bien lui manquer un jour.

A force de méditer, méditer et méditer encore, on finit par se faire oublier.

Le dilemme Eva/Borloo devenu trilemme avec Sarkozy lui rappelle que celui qui trop « il aime » mal étreint.


 

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