Ce n’est pas dans mes habitudes de m’attarder sur un tel sujet, du temps perdu et perdu pour des riens.
Vous avez sans doute compris que je ne parle pas de l’amour que l’on peut porter à une personne ou à toute chose qui attire, c’est affaire intime dont personne ne doit se mêler.
Ce qui m’insupporte au plus haut point, ce sont ces invitations à « aimer », presque des injonctions à soutenir une page, parfois une pub camouflée, parfois carrément un clan politique. On vous suggère d’adhérer à un principe, une idée, une manière de voir la vie. Certes, rien ne vous oblige, mais ça sent le forcé, la prise de territoire.
Sur Facebook, on vous demande donc de cliquer sur « j’aime la page» pour gonfler le contingent d’adeptes de l’idée comme si le grand nombre de clics était un label de qualité et porteur de vérité. Tout au plus, on prêche des convaincus ou on tire par le bout du nez des esprits que l’on croit faibles, incapables de penser par eux mêmes, mis sous l’influence d’une personne qui semble faire autorité. Quelle autorité ? Il faut stopper ce mode d’intervention qui dicte et impose de manière subliminale ou se juche sur une position de supériorité. Cela doit suffire, personne ne détient la vérité et chacun a le droit de penser par lui-même, qu’il pense « bien » ou de traviole à notre goût. Il existe une case « partager » que l’on peut actionner en toute liberté, de sa propre initiative. C’est largement suffisant.
Facebook a inventé l’amitié virtuelle en inoculant une dose de perversité. Vous êtes « amis » alors chiffonnez-vous, on vous en donne les moyens. J’y suis sur FB. Je regarde, je lis, j’écris, je partage, mais à aucun moment, je ne force la main. La vie est ainsi faite, de diversité, de forces et de faiblesses et chacun doit rester libre d’apprécier ou de ne pas « aimer », sans être pris par la main ou guidé à distance avec une perche.
De grâce, ne me proposez plus d’aimer, j’irai chercher moi-même ce que j’aime… Je tiens à ma liberté de penser. Je préfère semer aux quatre vents une vision de la vie que chacun cueille ou ignore à sa guise, cherche ailleurs son enchantement.
Faut-il aimer ? Oui, lorsque l’envie d’aimer émane de soi sans aucune injonction.
En signe de protestation, j’ai failli vous offrir une suite de silence sans image, comme une minute de silence…et puis je me suis dit que c’était tout aussi stupide.
Alors voici de quoi « aimer » ou ne pas « aimer » la coccinelle en vadrouille, en quête de pucerons. Puis, en louchant, au lieu de voir double, on découvre le totem de la bête à bon dieu.
N’oubliez pas de cliquer sur les images.
Je partage ton irritation et ses raisons sur ce thème.
Qu’y ajouter ?
Tiens ! Une pointe de positif : je ne regrette vraiment pas de n’avoir pas cédé à la tentation de tout arrêter. Pourtant après la déception du fiasco des page-persos du journal le Monde nous étions sevrés et refroidis à la fois. T’en souviens-tu ?
Je dois à ce satané et démagogue Facebook de chaleureuses rencontres. Des réflexions plus amples, qu’il s’agisse, de champs que je n’avais pas parcourus et plus vaste que ce que permet la plume ou encore d’approfondissements de réflexions. Rencontres aussi de caractères qui confortent ou bousculent et font grandir. J’ai même pu me rendre utile à un moment de mon parcours où nombre d’entre nous n’ont plus à gérer que leur nombril et en désespèrent. Et puis, et puis d’autres éléments encore … mais il ne faut pas faire trop long.
Bien à toi.