L’envie est dans le titre.

Monique la canadienne, que je n’ai jamais vue mais avec qui je conversais par internet, elle du Québec et moi de Corse, me disait :
J’adore vos rubriques invitantes.

C’était une femme humaniste, attentive, vive, très précise dans ses analyses comme dans ses propos spontanés.
J’avais adoré sa remarque.
Mes rubriques, ce sont mes titres.
Je les écris de manière naturelle sans chercher un effet particulier.
Ils sont donc à mon image, parfois ils intriguent, parfois ils semblent abscons, obscurs et peu engageant.
A l’usage, je me suis rendu compte que l’appât n’est pas toujours de bon aloi.
Je dis bien l’appât car le lecteur potentiel se fie à cette première impression.
Je suis donc un pêcheur, parfois ça mord, parfois pas, et là, c’est la bredouille.
Si la rubrique intrigue, le lecteur y va, sinon, la page du blog reste close.
Ceci n’a rien de bien original, c’est strictement banal.

Lorsque j’ai pondu « L’histoire de l’œuf Kinder » j’ai cru que le titre allait faire son effet.
Que nenni !
Sur Facebook personne n’a lu cette page, pas le moindre clic pas le moindre vermisseau, au moment où j’écris ce texte.
Dans un premier temps cela m’a surpris car le contenu me paraissait amusant avec son second degré très poursuivi, puis à la réflexion, je me suis dit « peut-être que Kinder fait trop puéril, trop bébé » ?
Finalement, je n’en sais rien.
Peut-être, aussi, ma boulimie d’écriture finit pas lasser, ce qui me semble totalement justifié. Alors, je m’amuse tout seul car j’ai du mal à freiner mon écriture. Certains se shootent aux stupéfiants, moi je me gave de mots et de phrases.
Si je n’ai ma nourriture quotidienne, je meurs.
Je préfère rester en vie, même tout seul, j’ai l’habitude, je suis un Robinson qui ne s’ignore pas.

Parmi ces textes boudés, j’ai relevé « Manuels », qui pourtant est un sujet de fond et d’actualité, n’a pas attiré lecteurs, très peu, sans doute les habitués à mes gambades.
L’œuf Kinder, je l’ai dit, puis « Chronique des strigidés ».
Mettez un mot bizarre dans un titre et vous êtes mort.
Strigidé toi-même ! Va !
Pourtant les hiboux n’arrêtent pas de pondre des jolis mots et des moins jolis maux aussi.
Mais qui sait qu’un strigidé n’est qu’un gentil rapace nocturne ?
On ne devrait pas les affubler de noms barbares qui sont des repoussoirs.
Hélas, la botanique, l’ornithologie, la science en général en est farcie, de ces mots que l’on lit et qu’on oublie dans la minute suivante car ils ne disent rien et sont trop difficiles à retenir…

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », même à ce simple niveau.

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