Le musée Grévin en tournée.

C’est en lisant le papier du président des courses (hippiques) de Saint-Malo, dans un quotidien spécialisé, que m’est venue cette idée. Le sympathique personnage était désolé de signaler : « Il n’y aura pas de challenge entre un trotteur et un cycliste mais rassurez-vous, Bernard Hinault dédicacera des maillots du Tour de France. »

Ce qui m’a frappé c’est le « rassurez-vous ». Ouf, il était temps, on aurait découragé la France entière si notre Blaireau national n’avait été de la fête.

Le peuple de chez nous est-il à ce point frappé de futilité pour qu’il faille, à chaque manifestation, associer une marionnette de l’info ?

Les gels qui tiennent comme le béton ont été testés sur les têtes d’iroquois de nos chers footballeurs, les rasoirs aux fines lames sur les joues d’un autre champion de la balle et de la main aussi… les lunettes sur les beaux yeux d’un chanteur rockeur ou de sa femme… Bref, aucun produit n’est commercialisé s’il n’est recommandé par l’artiste, généralement, les poches déjà bien pleines.

Si l’on proposait de la réclame avec le quidam pour « vedette » en faisant preuve d’imagination, croyez-vous que les ventes s’effondreraient ? Probablement pas si ça devenait la règle. Cela éviterait que l’argent file se réfugier toujours dans les mêmes bourses.

Le hic, c’est que « le tout-venant » finirait par devenir vedette aussi. Celui du lait de « brebisse » commence à être célèbre, la Mère Denis était devenue incontournable parmi les lavandières et les pirates bretonnes à la coiffe bigoudène ne sont plus en retard de notoriété. Je trouve cela bien plus sympathique et amusant qu’un Johnny s’égosillant à vanter le mérite de certaines lunettes. Comme s’il suffisait de hausser le ton pour que la vue revienne.

Alors si l’on veut éviter de voir un jour, le Musée Grévin débarquer dans les rues de France pour remplacer une vedette en tournée, si l’on veut que les guignols de l’info ne quittent pas leur écran, ce serait sympa que nos chères vedettes ne nous persécutent plus jusque dans le moindre produit de consommation.

Ah ! J’allais oublier, sait-on jamais, si l’on devait délocaliser une statue du Musée Grévin pour suppléer une sommité défaillante… évitez de le faire en pleine canicule l’été dans le midi, des fois que la cire ne soit pas bien stabilisée.

A moins qu’on la transporte dans une cage réfrigérée alors que le pauvre fan prêt à tout avaler sera totalement séduit, la tête en plein cagnard. Et là, tout peut arriver.

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