Il est grand, beau, souriant, sûr de lui, il chante, il est pieds nus sur scène, il a le rythme dans la peau, la bonté au cœur, des idées à revendre, de la générosité, de l’argent, du temps, du courage, il est habitué aux nuits blanches et, la personnalité préférée des français de surcroît… que demande le peuple sinon toutes ces qualités.
Oh, il doit bien avoir un défaut quelque part. Peut-être se lève-t-il tard le matin ? Mais ce n’est pas une tare, ce n’est pas bien grave, ça se soigne bien. Avec tous les déplacements : visites des chantiers, conseils des ministres, Angela Merkel, Obama, le G20, le 14 juillet s’il ne le supprime pas… ça devrait suffire et lui plaire.
Le seul problème est qu’il ne se présente pas, il fait partie « du grand nombre de gens qui attend de voir qui sera en face de Nicolas Sarkozy pour préparer l’opposition ». Si Nicolas n’est pas au deuxième tour, pas de soucis la gauche aura gagné quel que soit le cas de figure, Yannick pourra continuer à tourner en toute quiétude. En revanche, si Nicolas décroche à nouveau la timbale, s’il passe, c’est promis, juré, craché, cette fois-ci, il s’casse. Ah mais !
Quel dommage qu’il soit show man, on en aurait fait notre Obama à nous, rien qu’à nous. On aurait eu le bonheur dans les chaumières, le rythme dans les usines, les euros dans les poches et des concerts à tirelarigot.
Rien n’est perdu. Il reste tout de même un espoir. Si le peuple de France se mettait à scander son nom, swinguer ses déhanchés, chanter ses chansons, peut-être acceptera-t-il d’incarner la « noahtitude » en se présentant aux élections. Avec son potentiel et la phrase sibylline adressée à son père, je ne sais plus à quelle occasion, « Qui sait ? C’est peut-être le début de la gloire ! », Il aurait toutes les chances de l’emporter.
Une chose doit lui faire peur : on ne caracole plus en tête du hitparade des personnalités françaises lorsqu’on est aux affaires. La cible présidentielle est bien trop exposée pour cela et notre cigale ne tient pas à déchanter toute l’année…