Hermetia illucens de son nom scientifique, la mouche soldat porte bien son nom.
On dit qu’elle est l’arme ultime contre les déchets.
Elle vit dans les composts, sa larve se nourrit de matières organiques que sa salive décompose efficacement grâce à des enzymes puissants.
En période printanière, les larves sont abondantes et fourmillent dans les composteurs. Des larves bien grasses parfois utilisées vivantes pour nourrir certains serpents domestiques.
Je complétais le menu de mes poules, de temps en temps, avec une bonne volée de ces asticots, une large pelletée, afin de varier l’alimentation avec un apport conséquent de protéines.
Ah, si vous aviez vu comme elles étaient contentes les gélines ! Pourtant, la première fois, elles n’en avaient jamais vu. Ça picorait frénétiquement en becquetant et virevoltant dans tous les sens. C’était à qui pouvait en engloutir plus que de raison. De la folie pure !
Si vous n’êtes pas un observateur de première, vous n’avez sans doute jamais remarqué sa présence.
Elle est toute banale et presque discrète. Elle ne pique pas, ne transmet aucune maladie et ne s’occupe que de ses affaires.
Les mâles amorcent une sorte de parade dans les airs pour approcher une femelle puis la dirige vers le sol pour s’accoupler. Attirée par l’odeur des matières en décomposition, la pondeuse ira déposer ses œufs dans un tas de fumier ou franchira l’ouïe d’un composteur.
Un nouveau cycle, une nouvelle génération de mouches soldats va débuter.
Les spécialistes de l’entomoculture (culture des insectes) se sont vite emparés de l’affaire !
« Le procédé est d’une simplicité déconcertante mais d’une efficacité redoutable. On place des larves de mouche soldat noir dans un bioréacteur contenant une « soupe » à bases de déchets organiques (par exemple des fruits ou des légumes déclassés) et les larves font le reste. Elles vont dégrader méthodiquement les nutriments présents dans les matières organiques pour les métaboliser en protéines et en matières grasses. Un concentré d’écologie industrielle in vivo !
Le rendement est plus qu’intéressant : 1 kg d’œufs de mouche soldat noir génère en moyenne 10 tonnes de larves vivantes et permet d’éliminer de 40 à 50 tonnes de déchets alimentaires. En 10 jours seulement ! Pour atteindre le même résultat en compostage, il faudrait 3 à 4 mois… » dixit Paroles d’experts (Ouest France)
Si les larves sont gloutonnes, il parait que les adultes ne se nourrissent pas, gorgés de réserves de leur larves.
Après les mouches soldats, voici le syrphes, ci-dessous, des mouches qui ressemblent à des guêpe et qui n’en sont pas. Ce sont des butineuses.
