La vie et le néant.

J’ai aimé l’azur et ses nuages.
Le nez aux vents
Aimé
Les humains,
Les oiseaux,
Les fleurs,
Les jardins.

Je me suis frotté de senteurs
Gavé de saveurs.
J’ai aimé la vie
De toutes mes envies.

J’ai bercé le temps
Dormi dans le rêve
Pour que le plaisir se lève
Souvent.

Hélas, tel un César vaincu
Je suis venu
J’ai vu
Et je n’ai rien compris.

Quelle est cette main
Qui nous cherche ?
Quel est ce lieu
Où l’on nous convie ?

Quel est ce noir ?
Quel est ce vide ?
Quel est ce rien ?
Est-ce le néant ?

A quoi bon passage ici-bas
S’il n’y a point de là-bas ?

Pourquoi ?
Qui reste sans réponse.

Alors, j’imagine le néant,
Concept qui se dit
Et jamais ne se vit.

Un mot truqué,
Un mot fou
Sans contours,
Sans contenu.
Indicible,
Inimaginable,
Inconcevable.

Lorsque je parle de lui
Ce n’est pas de lui que je parle.
C’est une chimère.
Même pas !
C’est un mot vain,
Une illusion,
Un mot qu’on dit
Et qui n’existe pas ici.

Engloutit les repères,
Engloutit les contrastes
Ce mot encore plein de vie
Lorsqu’on parle de lui…

Puis vous oublie
Ce voleur de vies.

dsc_9072-001Là-bas…

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