Là-bas aux confins de Nulle-Part, il y a des sages…

J’ai vu des hommes, j’ai vu des femmes qui passent,
Qui disent, qui font et qui défont.
J’ai vu des femmes, j’ai vu des hommes qui passent,
Qui vont, qui viennent et qui refont.
J’ai vu la foule, j’ai vu des gens mêlés qui passent,
Qui rient, qui pleurent et puis s’en vont.
J’ai vu des femmes, rien que des femmes qui passent,
Qui veulent et puis disent non.

Là-bas, aux confins de Nulle-Part,
Dans un coin bien à l’écart
Il y a un sage comme une image
Assis, on dirait singe en cage.
Il voudrait bien prendre part,
Se fondre dans le mirage
Avant qu’il ne soit trop tard
Goûter aux breuvages
D’ici-bas.

Là-bas,            DSC_0076a
On voit des sages
Qui veillent
Qui pensent
Puis qui vous disent la vie.

Il n’y a pas de sages.
Ce sont des hommes
Qui veillent
Qui pensent
Qui respirent
Qui jeûnent
Qui boivent de l’eau
Qui disent leur vie
Et puis s’en vont aussi.

Là-bas aux confins de Nulle-Part,
Il y a des hommes,
Il y a des femmes
Qui usent leur vie…

Les sages sont partis.

Image : Feuilles de poirier à l’automne. Les traces rouges qui ressemblent à des coups de feutre sont des couleurs réelles.
Cliquer sur l’image.

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