Fouiller dans les nuages…

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Fouiller dans les nuages à la lueur de la lune, à quoi cela sert-il ?

L’homme a toujours levé les yeux au ciel, il s’endort dans les étoiles, parce qu’il n’y voit rien. Il pense, il imagine, il rêve. L’Univers ne dit rien, cette immensité aux frontières inconnues est aphone et fourmille pourtant d’une infinité de petits mondes, peut-être. Des êtres perdus dans des galaxies lointaines ou derrière des trous noirs défient notre imagination.

L’infiniment grand zinzinule à notre esprit comme la fauvette nous chante son air mystérieux sans qu’on comprenne sa mélodie. C’est joli, ça chatouille les méninges, ça chantonne, ça bourdonne, ça claironne et tout n’est qu’énigme perdue…

Là-haut, encore plus loin que les étoiles ou alors ici-bas tout près de nos baskets, partout avec le don d’ubiquité, on l’invente, on l’imagine, on le croit, on l’ignore… on ne sait rien.

Je ne parlerai pas de lui, car lorsque « je parle de lui, ce n’est pas de lui que je parle* », je raconte mon histoire et rien d’autre.

Fouiller dans les nuages à la tombée de la nuit, m’amuse beaucoup mais je sais que je ne trouverai rien, je joue avec le temps. Demain, il fera jour encore une fois et puis la nuit viendra, toujours rien à l’horizon… Comme tous ces gens qui sont partis, je m’en irai sans savoir. D’ici, on voit les étoiles, d’ici, on ne voit rien, on devine, on ne devine rien, on vit accroché au mystère de notre existence.

Pourquoi ?

Le mot fantôme est lâché, celui qui demeure sans réponse et pour cela nous conduit tout droit vers le divin. C’est la question métaphysique qui fuit vers Dieu. La réponse lui appartient, nous la dictons à sa place, c’est sans doute notre plus mauvais rôle.

Je me contente du « Comment ? ». Comment je vis, comment je déroule mes jours, comment j’évolue dans ce monde… Tout le reste me dépasse, je n’aurai jamais de réponse…

Je suis perdu parmi ces gens qui me bousculent, qui m’ignorent, qui vivent leur vie et vagabondent dans ce monde inconnu.

Entre « pourquoi? » et « comment ? » mon choix est fait.

*La vraie citation est du philosophe Jaspers : « Quand je parle de Dieu ce n’est pas de Dieu que je parle » (Mais de tout ce que je suppose de lui, sans rien connaître de lui et donc tout ce que je raconte est pure invention… en attendant.)

IMG_3468Ici, il n’y a pas de rivière… c’est Bavella.

 

 

 

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