La poule d’eau est-elle une poule mouillée ?

Je l’avoue platement, c’est la première fois que j’ai pu photographier une poule d’eau.
Jusque-là, je n’en avais jamais vu « en vrai », je la connaissais en image.

Elle paraissait un peu méfiante, un peu fuyante, sur ses gardes, quoi !
Elle ne m’a pas semblé froussarde.

En aucune manière son comportement ne relevait d’un de ces qualificatifs :
« caponne, pleutre, poltronne, trouillarde, froussarde, péteuse, pétocharde, pleurnicharde ni chiffe molle. »
Elle était poule qui se déplaçait tranquillement sur l’onde, je me demandais comment, puisqu’elle n’a pas les pattes palmées. Elle profitait de la présence d’herbes aquatiques qui formaient un réseau solide, en surface, pour avancer sur le plan d’eau.

Je me suis informé, l’expression « poule mouillée » daterait du XVIIe siècle et a même été utilisée par Voltaire dans « Lettre à madame du Deffent » en 1768 :
« Je déteste les poules mouillées et les âmes faibles« . »
Molière parlait de « poule laitée » pour qualifier l’homme faible et… c’est la poule qui trinque.
Depuis toujours, on sait qu’elle fuit dès qu’on l’approche ou qu’on veut l’attraper, j’en ai fait l’expérience avec ma basse-cour, toutes craintives, je n’ai jamais pu en approcher une.
De là à parler de lâcheté… la poule est indépendante.

En résumé, pour répondre à la question en titre, je dirai que la poule d’eau n’est pas une poule mouillée mais garde ses distances.

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