Je regardais la mer…

J’étais assis sur un rocher et je regardais la mer.
C’était un jour de houle légère, elle me disait la vie.
Entre sac et et ressac, elle murmurait, poussait des petits cris par clapotis.
Parfois, un grondement roulait de loin, semblait courir vers les rochers puis s’écrasait en une gerbe d’écume blanche et s’affalait…
La mer redisait la vie.

L’ondulation était partout à la fois.
Vaguelettes mouvantes, incessantes, rides et ridules frémissaient, étincelaient aussi, d’un bleu gris, d’un bleu nuit, d’un bleu métallique, scintillaient d’un éclair… rappelaient la vie.
Un éternel va et vient, un perpétuel recommencement et toujours ces vagues bondissaient, se choquaient contre rochers inertes, impassibles sous les coups de boutoir.
J’imaginais tout au fond, dans la froideur marine, le silence dans le bal incessant des girelles, des sars et des corbes jamais fatigués de sillonner la strate pélagique, cet entre-deux eaux où les poissons s’ébattent en poursuivant une proie.
L’ envie est là, cachée sous l’onde où fourmille le monde aquatique en ignorant le monde aérien.

Je regardais la mer, elle frémissait, dansait avec mes pensées, m’emmenait visiter les tréfonds de mon imaginaire.
La vie était sans fin, voyageait par neurones et circonvolutions, ma tête était pleine d’une symphonie infinie.
Il me semblait qu’elle était belle, qu’elle souriait et parlait à tous ceux qui s’embarquent avec elle pour un long voyage vers l’inconnu, à ceux qui acceptent de la suivre dans cet itinéraire complètement fou, ce farfelu mystère qu’on ne perce jamais.

Et la mer vivait sa vie…

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