Certains n’ont que le mot pédagogie à la bouche.
Pédagogie par ci, pédagogie par là.
Dès qu’un fait de société pose problème, hop ! il faut que l’école s’en occupe.
Lorsqu’on en arrive là, c’est que quelque chose a été mal fait au niveau des responsables d’une nation, d’un pays.
L’école peut-elle être le creuset à redresser tous les maux de la création ?
Les enseignants ne peuvent se garder à droite, se garder à gauche sans en perdre leur latin et leur enseignement.
Doivent-il instruire ou éduquer ?
Si les familles ne peuvent plus assurer et assumer leur part d’éducation c’est que quelque chose a été raté ou occulté dans la leur. Faut-il les déresponsabiliser à jamais ?
Faut-il donner l’impression qu’ils peuvent s’en écarter pour toujours, les déculpabiliser ?
Mots très en vogue, causant grand tort, déculpabiliser, ne pas stigmatiser. De la sorte on renforce l’idée du « c’est pas ma faute à moi » de toute une génération.
Cela va faire des ravages.
Comment voulez-vous que l’école s’en sorte si les enseignants doivent être avocats, psychologues, papa et maman, grand-père et grand-mère, redresseurs de plis tordus pris en société ? Comment voulez-vous qu’ils enseignent les fondamentaux dont ils sont les garants au premier chef ? C’est déjà compliqué de porter le B A BA, le un, deux, trois, quatre dans toutes les têtes, les accords, le bon sens, la logique, le penser par soi-même, c’est compliqué tout ça ! Déjà !
Pauvre France qui prend eau de toute part et finira par se noyer dans sa fausse générosité, dans ses règles et contre-règles, ses lois et contre-lois dont elle a le secret et sans doute le monopole international. Le goût d’une chose et son contraire concomitamment, le goût du fou et du garde fou, le goût du penser par soi-même à condition de penser aux autres qui ne pensent pas comme nous. C’est compliqué tout ça et très français. C’est l’art de cultiver l’impossible croyant faire œuvre utile tout en la rendant inopérante.
A force de tout faire passer par l’entonnoir de l’école, le possible et l’impossible, on finit par étrangler le bon vivre et le vivre bien dans un pays.
En sortirons nous un jour ? Nous sommes dans une impasse et bien mal barrés !