Si la fonction créé l’organe, peut-être allons nous vers une évolution, certes lente mais sûre, les goélands vont finir par ne plus figurer parmi les palmipèdes.
Plus enclins à voler en ville et marcher sur les trottoirs qu’à ramer sur l’eau, à quoi serviront leurs palmes à longue échéance ?
Plus souvent au milieu de la rue qu’au-dessus de la mer, ils deviennent visiteurs assidus de poubelles puisque les usagers oublient que ces dernières ont un couvercle. C’est trop compliqué ou trop fatigant de l’actionner.
Plus omnivores que piscivores, peut-être qu’un jour sélectionneront leur nourriture en ne visitant que les poubelles des magasins haut de gamme trouvant le foie gras, dont la date de péremption est dépassée, bien plus savoureux que les détritus des contenants ordinaires.
Pas fous les goélands. Ils comprennent vite et s’adaptent au brouhaha urbain sans la moindre gêne.
L’un d’eux a même entamé une conversation avec moi.
Très calme, pas stressé pour deux sous, voilà ce qu’il me disait :
J’avais mon quota d’images et de quoi écrire le soir, j’ai filé laissant le goéland leucophée à ses affaires…