Ce titre saugrenu m’a sauté à l’esprit en regardant les pins morts, encore debout, sur les hauteurs de Bavella qui font face aux aiguilles.
En les photographiant, l’image de Monique la québécoise m’est apparue, elle qui m’écrivait pour me dire qu’elle adorait mes « rubriques invitantes ». Vous l’avez compris, elle trouvait que mes titres étaient en soi, très souvent, une invitation à entrer en lecture.
C’est pour moi une seconde nature. Je ne me creuse jamais les méninges, ces mots s’imposent, d’emblée. Je ne fais aucun effort pour les trouver et vous proposer de découvrir des thèmes parfois mystérieux, parfois intrigants.
J’étais parvenu au sommet du trajet, un endroit qui abrite les sitelles dites « sittelles corses », endémiques de l’île, très présentes dans cet endroit peuplé de pins.
Un sittidae d’une douzaine de centimètres, dont le mâle est coiffé d’une calotte noire.
Ces oiseaux fréquentent les pins morts et vermoulus, se nourrissent de pignons de pins, nichent dans les trous souvent creusés par des pics épeiches à la recherche de larves xylophages.
Les sittelles adorent parader sur les branches nues pour pousser la chanterelle, au sommet de l’arbre.
Ces pins seraient victimes de champignons qui colonisent les racines et finissent par les faire mourir.
Le pin que voici – en titre – comporte encore l’entame directionnelle et semble tenir debout grâce à un fil de liber. On dirait, tel un funambule, qu’il défie le vent de le faire basculer au sol.
Un artiste des forêts qui intrigue et amuse les randonneurs attentifs.
Bon public, à l’affût de la moindre curiosité anodine, c’est l’effet qu’il produisit sur mon passage, impressionné par son sens de l’équilibre, j’ai failli l’applaudir.
Voici la partie basse de l’artiste pin :