Au pays des sculptures.

Dès l’entrée du village, la sculpture est omniprésente.
Il suffit de le traverser pour rencontrer le granit entré en métempsycose, réincarné en animal tout en restant de pierre.
Village longtemps réputé pour sa charcuterie, les habitants de Quenza étaient gentiment sobriqués « I pedi purcini », les « Pieds de cochon », vous en devinez l’origine facilement.
On pourrait, en ces temps bénis, redorer leur blason en les désignant « Appolon du burin » même si ces sculptures qui jalonnent les rues ne sont pas forcément œuvres de ses résidents.
Un clin d’œil amusé en référence au dieu grec des Arts.
Massette, poinçon, rifloir, râpe et gradine n’ont plus aucun secret pour eux.

A tout seigneur tout honneur, à l’heure du prêche, le suidé faisait sermon contre les saigneurs.
Grand mal lui en fit puisque descendu de son piédestal, il trône désormais moins haut, quelques mètres plus bas sur le trottoir, posé au sol sans les marches qui le hissaient sur sa chaire.
Déchu, il en a perdu sa superbe !
La sittelle dans toute sa splendeur.
La souris friande de dés fromagers…
La becquée…
Le boute en train renfrogné, prêt à buter le premier venu…

Et puis le tout en fer exposé à l’oxydation que l’on pourrait qualifier de « Tout en rouille ».

Gaminages…
Faites fonctionner vos méninges, je ne vais tout de même tout vous mâcher…
Tu paries que je saute ?
Allez chiche !
Déjà vu… mais plus net ici.
Amour sous porte cochère…

Heureux Quenzais, désormais ouverts à la sculpture, enfin éveillés à l’art.
Ai-je trop forcé ?
Est-ce du lard ou du cochon au pays de l’art charcutier ?
Voici la réponse du porcin :

Image en titre : La mariée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *