Au pays des fours à bois.

Sur le chemin des fours à bois, aboie, aboie, wouaf wouaf !
Qu’il est bête !

On ne peut plus tenter un trait d’humour déjanté sans passer pour un fou.
Eh bien, non, aussi sérieux que soit mon article du jour, je me permets ce petit écart bêtissime.
Pourquoi pas ?

Sur les chemins campagnards de ce petit village, hameau diront les puristes, je gambadais et rêvais de jardins faciles à travailler et de bucolique aussi. Il y avait des pommes, des poires mais point de scoubidous, bidous ah !
Les tomates dont certains pieds me dépassaient d’au moins 30 ou 40 centimètres, rougissaient leurs derniers fruits sans doute gorgés d’eau mais témoignaient d’une bonne récolte préalable.
Des promesses de châtaignes et de noix. Le raisin était égrappé par les merles et les geais que j’entendais jaser, cacarder, friguloter de rage car je les avais dérangés.
Les mandarines, d’un vert très soutenu, préparaient en secret bon jus aussi.

L’endroit était paisible, les habitants saisonniers, nombreux si j’en jugeais par les voitures garées, siestaient. C’était le calme absolu.
Seul un villageois plus âgé que moi m’a salué et parlé quelques minutes.
Pour me dire quoi ? Devinez ?
Que c’était mieux avant, qu’il ne retrouvait plus les valeurs d’antan, que même dans ces endroits reculés, la jeunesse n’est plus ce qu’elle était et que tout fout l’camp.
Il m’a sondé du regard, attendant une approbation, un long soupir devant mon silence, il m’a salué :
– Purtetti vi bè ! (Portez vous bien !)
Puis tête basse, il a filé vers sa demeure dont il me disait :
– C’est mon père qui l’a construite sans être maçon, avons nous encore cette capacité à construire ?
Il m’avait laissé sur un regard interrogateur… resté sans réponse.

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