Avec ma manie de métamorphoser les images ratées, banales ou simplement sans intérêt, pour aller visiter l’autre face des choses, il m’arrive de faire des trouvailles incroyables mais vraies.
Il ne s’agit pas de trucages mais de transformations successives de l’existant. Je déforme et déforme jusqu’à trouver une image qui me parle, qui satisfait ma curiosité et dévoile l’autre face des choses.
Une image qui ne ressemble plus à l’original.
Voici une noix encore verte creusée par une corneille.
Le corvidé est friand de jeunes noix encore tendres, faciles à creuser. Il les attaque à coups de bec, dégage le brou, perce la coque et va chercher le cerneau en formation dont il raffole.
Je n’ai jamais le temps de sortir mon Kodak pour immortaliser la scène car la corneille est très méfiante et plonge vers la vallée à la moindre alerte.
Voyez plutôt l’évolution du cliché qui perd son identité progressivement.





Ce n’est pas moi qui l’ai dessinée, elle est apparue au forçage, c’est l’éclairage imperceptible que la lumière du jour diffusait très discrètement à l’intérieur de la noix.
Une lumière qui serait restée invisible sans intensifier la couleur.
Vous comprenez pourquoi j’ai mis fin à mon expérience en la stoppant à ce stade.
Dès qu’une image me parle, me satisfait, j’achève ma recherche.
Etonnant non ? Aurait dit M. Cyclopède dans sa minute nécessaire…
Avec cet article, j’ai quelque peu dévoilé le cheminement de mes métamorphoses, je sais que vous êtes loin de tout savoir, je garde ma part de secret.