L’art de vivre en ermite.

Ceux qui fréquentent d’autres blogs comprennent bien l’idée du titre.

Sur ces autres sites, il y a des dizaines et des dizaines de commentaires qui perpétuent la fréquentation.
C’est un peu comme les routiers cibistes, ils se connaissent tous sans s’être rencontrés et se tutoient.
C’est le même tutoiement qui est d’usage entre blogueurs, c’est spontané, c’est même à cette particularité que l’on différencie le blogueur du lecteur lambda de passage. Cela m’avait surpris et sans doute valu la mise au piquet. On me tutoyait, je vouvoyais, on trouvait ce comportement bizarre comme un rejet, certains se sont méfiés mais pas tous.

Je vais vous expliquer comment on devient ermite qui cogite dans un désert.

1 – Il faut être un cas d’école comme moi qui ne lis pas mais qui écris abondamment, plus que de mesure.
Si on ne lit pas, on ne va pas voir chez les autres et donc on n’y pond pas son œuf dans les commentaires. C’est très mal vu et cela se comprend aisément. Comment ? On va lui dire bonjour et lui passe la tête basse sans dire un mot. Ils ont bien raison. Au ban les prétentieux ! Au ban les indifférents ! Au ban les faux timides ! Ils ont bien raison.
2 – Ecrire de manière frénétique, quotidienne, cela cache un « mal être », sans doute. Etre un boulimique de l’écriture c’est présenter une morbidité sans nom qui fait peur. On a du mal à comprendre, beaucoup de mal à suivre, mieux vaut laisser ces gens là à leur logorrhée infame. Figurez vous que je suis à moins d’une encablure des 2900 textes, quelques 2887 environ, couchés dans ce même blog, sans compter ma dispersion dans de multiples médias du temps où je m’épanchais encore plus. J’ai la flemme d’aller chercher le nombre exact, c’est vous dire le personnage !
3 – Lorsqu’un commentaire vous semble taper à côté, mieux vaut caresser dans le sens du poil, acquiescer ou faire semblant de ne pas comprendre, vous pourriez réveiller le petit ressentiment caché qui sommeille tranquillement en chacun. Oh, que c’est mignon ! Merci de m’ouvrir les yeux et me remettre dans le droit chemin, je m’étais égaré, ah mais !
4 – Evitez de passer pour un original. Un peu ça passe, trop, ça lasse puis ça casse !

Puis restent les lecteurs de passage dont le plus gros contingent est assuré lors d’une nécrologie locale.
Ils apprécient le retour sur le passé d’un défunt et ne sont aucunement importunés par mes incursions journalières.

Sur mon île Robinson, Vendredi est parti, quelques anciennes connaissances, des blogueuses surtout, viennent régulièrement parce que mon désert les ressource d’idées sauvages nées d’un vent alizé ou d’une tempête marine.
Je salue les dernières des mohicanes, si j’ose dire, Gibu, Gys et Chat… qui me le font savoir discrètement, ainsi que tous les autres, blogueurs ou non qui passent tout aussi discrètement.

Dans ce nouveau blog qui fait suite aux « Choses de la vie », il n’est pas simple d’y poser un mot. Moi même, je suis perdu et bien incapable de valider un « J’aime » car le robot de service me tanne pour savoir qui je suis…

Enfin, je dois saluer Almanito qui a tenu longtemps, plus que de raison sans doute, en commentant quasiment au quotidien mes plus futiles élucubrations, en suivant mon rythme. Ce fut un inlassable encouragement, je la remercie infiniment.

Le contrat qui me lie à mon hébergeur s’achève bientôt, je me tâte pour savoir si j’en remets une couche ou non. On ne se défait pas d’une addiction d’un simple claquement de doigts.
Mon niveau de dépendance à l’écriture décidera, le moment venu.
Stop ou encore, j’hésite. 😉

2 Comments

  1. Je sais que vous saurez trouver la bonne suite et que vous saurez vous fier à votre instinct. J’ai beaucoup aimé ce billet qui m’a comme bien d’autres fait sourire. Bonne soirée Simon 🙂

    1. Merci Gys, je sais que vous avez compris mes billets parfois teintés de malice dont il faut sourire le plus souvent.
      Je vous souhaite une bonne soirée. 🙂

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