J’étais assis à côté d’une fontaine, une résurgence sourdait de la colline et versait son flot tendu, malgré la sècheresse. C’était à se demander par quel mystère, tant d’eau venait se précipiter là.
Le soleil rasant se préparait à passer derrière les monts, j’attendais ce moment depuis une bonne heure déjà, sans savoir ce que j’allais récolter. J’étais à l’affût pour chasser des images.
Je venais de jeter un regard à fleur de rocher, une histoire semblait naître dans mon esprit, un simple roc devenait montagne :
A contre-jour, visant le sommet du rocher, je regardais la montagne et ses cimes enneigées.D’abord quelques pèlerins, presque à bout de souffle, se dandinaient, tête basse.Sur le versant qui menait à la vallée, une coiffure d’iroquois se dressait sous mes yeux…Dans le cortège, d’autres pèlerins se dodelinaient dans un silence de cathédrale.Puis, survint la masse, tous marcheurs tendus vers le même destin.Un instant, le groupe de tête se figea, semblant s’incliner vers le dieu de la lumière dont le disque jetait de l’or par vagues continues.Les jambes en feu d’avoir trop marché, la tête toujours basse, le bataillon de mousses s’apprêtait à livrer son ultime offrande.
C’est à ce moment que mon esprit cartésien reprit le dessus.
Ces capsules dirigées vers le sol, qu’on nomme sporanges, parvenues à maturité, allaient perdre leurs opercules pour libérer une quantité impressionnante de spores. J’avais l’impression que ce monde des mousses, pourtant immobile, s’était rendu au somment du promontoire pour perpétuer l’espèce et recouvrir totalement le roc encore chauve par endroits. La nature silencieuse fait son œuvre sous nos yeux et nous sommes incapables de comprendre ce qui se trame à nos pieds. Le commun des mortels se croit seul au monde, ignorant le règne végétal si riche de communications inaudibles et finalement invisibles du haut de notre ignorance, de notre orgueil aussi….
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2 Comments
Très belle animation pour ces magnifiques macros. Toujours votre côté humoristique que j’adore (rire)
🙂
Je rêve beaucoup sans rêver vraiment, vous savez mon décalage pour faire mystère de ce qui n’est que réalité masquée ou ignorée des passants qui passent. 😉
Merci Gys.
Très belle animation pour ces magnifiques macros. Toujours votre côté humoristique que j’adore (rire)
🙂
Je rêve beaucoup sans rêver vraiment, vous savez mon décalage pour faire mystère de ce qui n’est que réalité masquée ou ignorée des passants qui passent. 😉
Merci Gys.