Faribole.

Le monde moderne est une vaste faribole !
Vous ne pensez pas ?
Sans doute non, je dois être un peu extraterrestre comme on me traite souvent.

Pourtant, j’ai l’impression que bien des choses ne tournent plus rond dans ce monde merveilleux.
Mettez un psy ou un avocat dans une affaire trouble et tout s’éclaircit.
Les pros de la politique, n’en parlons pas !
Soit par conviction, soit par métier, toujours par idéologie, le pragmatisme est devenu détestable.
Ce n’est plus très bien vu de regarder par le prisme du réalisme, il faut tarabiscoter les affaires, tordre le réel jusqu’à ce qu’il coïncide avec l’idéologie nouvelle et galopante.
Tout s’explique, tout est clair et plus rien n’est clair, finalement.
Que l’on vous assène un grand coup sur le front et on vous expliquera que vous l’avez bien mérité, il ne fallait pas se trouver à cet endroit, à ce moment ci. Et si d’aventure vous étiez ailleurs à ce moment là, pour recevoir un coup malheureux, eh bien ce sera la faute à pas de chance. Pourquoi pas ?

En ce moment les funérailles pleuvent au village. On n’arrête pas de condoléancer, de s’embrasser et de se covider puisque le malin s’est masqué aussi et resurgit lorsqu’on va le chercher.
Par ces temps risqués mieux vaut ne pas trop accolader.

Il y a une semaine, grosso modo, j’étais à des obsèques.
La place de l’église fourmillait de monde, c’est, dit-on, la seule occasion avec la Toussaint de revoir de vieilles connaissances.
Une navaggiaise délocalisée depuis quelques années, était là.
Dès qu’elle m’a vu, elle n’a pu s’empêcher de pouffer, combien de fois ne l’ai-je faite rire avec mes fariboles, une autre comédie humaine.
Visiblement très joyeuse de me rencontrer, elle a failli me pincer l’avant bras comme naguère lorsqu’elle mourait de rire en entendant une chute d’anecdote.
Elle a sorti un paquet de clopes et en a tiré une pour la griller.
Evidemment, non pour lui faire une leçon, plutôt pour la solliciter, j’ai sorti le mot de circonstance :
– Tu fumes toujours ?
– Tu vas mourir aussi ! me rétorqua-t-elle, sur le champ sans aucune hésitation.
– Oui, je sais on me l’a dit l’autre jour, je ne savais pas avant.
Elle a souri.
Voyez l’histoire est une vaste faribole mais dieu, que la vie est belle !

Allons-y gaiment, la faucheuse est planquée au coin de la rue…
Allez donc l’enfumer de volutes de havane, cela nous fera quelques vacances supplémentaires.
Et comme disait Pierre Dac ou Francis Blanche me semble-t-il :
Je préfère le vin d’ici à l’eau de là !
André Breton à l’origine de la boutade disait « au-delà »…

Ma seconde vie, selon feu Confucius, est déjà largement amorcée…
Je ne me lasse pas de fariboler ! 😉

Dois-je rappeler qu’il s’agit de second degré ?
Voyez, sous entendu, d’autres évocations… Ah ah ! Bonne journée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *