Un clin d’œil à Ghislaine.

Ghislaine est une amie Facebook. Je ne la connais pas, je sais qu’elle était une collègue de mon épouse.

A lire ses commentaires, toujours discrète et mesurée, sans jamais inoculer la moindre goutte de venin, je l’imagine souriante et fort agréable. C’est mon impression et je m’en tiens à cette image.

Aujourd’hui elle réagissait à une photo que j’avais postée sur FB.
En commentaire, elle écrivait ceci :
« La petite bergerie que j’adore ! J’espère en faire une aquarelle……un jour ! »

Maintenant je comprends.
Je ne savais pas que vous étiez aquarelliste.
Au fil des commentaires, je pense avoir décelé une finesse d’aquarelle dans vos propos.

Je vais vous raconter une histoire.
Je m’étais essayé à la peinture aussi. J’avais débuté à l’huile qui me semblait abordable et satisfaisait mes plaisirs de palettiste du dimanche. Une de mes marines avait laissé rêveuse ma collègue et une maison perdue sur la pente d’une montagne plaisait beaucoup à Annie, que vous connaissez. Elle disait que cette image résumait mon personnage à la fois secret, solitaire et sauvage. Elle ne parlait pas encore d’extraterrestre, c’est venu plus tard. Quoique un ET débarqué d’ailleurs aurait volontiers toqué à la porte de ma maisonnette ouverte sur la nature environnante.

Un jour, j’ai décidé de m’attaquer à l’aquarelle. J’étais fasciné par l’habileté de certains aquarellistes capables de réaliser des effets magnifiques. J’en rêvais et me disais secrètement :
« Un jour je l’aurai, je l’aurai un jour… »
J’ignorais qu’il y avait des approches multiples et très variées, je m’étais enferré dans le paysage avec des résultats de maternelle. A voir la production des autres, cela me désolait puis me décourageait.
En fait, je ne parvenais pas à libérer ma bouillante imagination. Je l’enfermais volontairement sous le couvercle du conventionnel alors que j’en suis souvent l’exact contraire.
Je devais rentrer en Corse définitivement, j’avais rangé mes affaires picturales dans un carton destiné au déménagement. Les objets dédiés à la peinture, tubes, godets et pinceaux dans un autre.
Je me faisais une joie de reprendre tout cela à zéro dans mon île natale.
Quelqu’un avait eu la mauvaise idée de noter sur le paquet contenant les toiles, de manière ostentatoire : « TABLEAUX ».
Deux mois après le déménagement, je me suis aperçu que ce carton n’était jamais arrivé chez moi.
Sans doute, un déménageur indélicat a cru faire fortune, hélas ma production n’était pas encore cotée en bourse et ne figurait pas à l’argus des toiles.
Ma maison sur la montagne au milieu des bois avait sombré avec ma marine et bien des toiles qui plaisaient à d’autres. Probablement, ont-elles terminé leur vie dans une poubelle puisque Van Gogh, Monet et Cie avaient refusé de déménager avec moi.


Que croyez-vous qu’il arriva ?
Je n’ai jamais osé ouvrir le carton des outils de l’art multicolore.
J’ai fait un blocage et depuis ce jour-là, je n’ai plus touché à un pinceau.
Je me suis attaché à amplifier mes écrits, à étoffer mon stock de photos pour vivre une nouvelle aventure.

Chère Ghislaine, j’ai hâte de découvrir votre réalisation, jumelle ou évoquée, de ma photo en titre.
Il vous suffira de la poster sur FB et je vous adresserai mon impression d’aquarelliste manqué 😉

L’image en titre était intitulée : De la cuisine au salon.
Gibu commentait : « C’est pas facile pour le thé »
Je répondais : « Ils vont installer un théoduc, c’est prévu pour l’automne ! 
😉

Les petits plus du jour, qui n’ont rien à voir avec le sujet.

Les grands mystères de l’Univers.
Le grand mystère d’ici bas.

2 Comments

    1. C’est fort possible, je ne manquerai pas, alors, d’écrire un nouveau texte pour donner mes impressions, certes inutiles mais pour qu’on s’amuse encore un peu 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *