Mais qu’est-ce que la notion de temps ?

DSC_5334-001Dans l’antre de la mort, la vie se tapit.
C’est vrai que j’en parle souvent sans jamais expliciter mon idée.
J’ai pris l’habitude de citer mon aphorisme favori que j’ai créé pour résumer ma conduite de vie et que probablement vous connaissez par cœur : Celui qui a intégré la notion de temps, ne se préoccupe plus du sens de la vie et se passe de l’idée de Dieu.
Qu’est-ce à dire ? Que faut-il comprendre ?
Intégrer la notion de temps signifie prendre conscience de la relativité des choses en même temps que leur côté passant, fuyant, éphémère.  La durée d’une vie est indéfinissable, elle reste à la merci des choses de la vie. Les découvertes scientifiques conduites par des personnes au temps de vie limitée se perpétuent et s’améliorent parce que d’autres prennent le relais. La plus petite contribution recèle une très haute valeur.
En revanche, la question métaphysique, celle de l’existence d’un être supérieur n’a pas avancé d’un millimètre depuis la nuit des temps et si d’aventure elle était découverte un jour, elle ne profiterait pas plus aux vivants qu’aux morts qui n’étaient pas dans la confidence.
L’idée que mon temps de vie incertain ne suffira pas à régler cette question me conduit à la mettre de côté en toute simplicité et en toute modestie. Ce n’est plus mon problème mais celui d’un Tout Puissant s’il existe. Pourquoi transférer les responsabilités ? Pour être responsable, il faut connaissance de cause, or, en la matière, ce n’est que croyance de cause. C’est à la fois beaucoup et insuffisant pour en faire une règle. Je n’aime pas naviguer dans le flou ou alors parce que cela me procure du plaisir…
A l’âge venu d’appliquer ce mode de vie, le futur n’existe plus et la procrastination est réduite à son minimum. En revanche, le passé est très présent pour justement nourrir le moment actuel en l’habillant de toutes les couleurs qui nous ont bercés et chatoient encore notre mémoire. Présent et passé, vie et vécu se prennent par la main pour voyager côte à côte… en retenant le meilleur tout en sachant le pire. Ils sont le sel et le poivre de la vie, le dosage reste notre affaire.
Partant de là, je m’impose des règles pour bien vivre ma vie sans empiéter sur celle des autres et ne déranger personne. Je suis épicurien, hédoniste à mes moments de bonheur. Dans ce cas, je sais forcer le trait et le porter au paroxysme pour moi et ceux qui me suivent. J’agis au mental, je n’ai jamais été tenté par aucun artifice qui conduit au paradis artificiel. Je compte durer et remplir le temps qui me reste. Je brûle et me brûle sans me mettre en danger autre que celui de m’éclater avec qui me suit. Cela demande un état d’esprit, une certaine élévation, une complicité, un regard et beaucoup d’altruisme. J’aime porter l’autre au plaisir parce que cela décuple le mien… Certains diront que c’est une forme d’égoïsme. Je m’en moque de ces explications. Il y a toujours un moyen de trouver une faille ou ce que l’on croit être faille… Temps perdu ! Je m’en moque, notion de temps oblige. Je n’ai plus le temps de jouer à Freud et compagnie. Où sont-ils tous ces décrypteurs de l’âme? Notion de temps, notion de temps de vie, de temps à vivre et peu me chaut tout le reste ! Le pire, c’est que je suis de formation psychologique… Ils m’ont bien fait rire mes amis psychologues !
L’idée de Dieu et le sens de la vie sont une seule et même idée. Je ne me sens pas à cette hauteur et ne suis pas prêt à l’accepter par croyance. Mon credo c’est le savoir et hors le savoir qui est à ma portée, je ne trempe pas le doigt. Je suis serein, je suis en paix avec mes idées et mon esprit. Je suis en paix avec mes actes même s’il m’arrive d’en regretter. Dans ce cas, j’ai le choix de le dire ou pas. Je m’explique toujours lorsque c’est nécessaire.
J’espère avoir apporté quelque chose à ceux qui m’ont côtoyé. Bien sûr ! J’ai quelques entorses à mon tableau mais je pense avoir agi par maladresse, précipitation ou gourmandise, jamais par méchanceté ou alors, l’autre l’a bien cherché.
Voilà pourquoi après mon aphorisme de vie, je voudrais faire graver sur ma pierre tombale : Je suis venu, j’ai vu et je n’ai rien compris.
J’ai nagé dans le mystère sans me laisser envahir par l’idée, mon temps était précieux et du plaisir, j’en veux encore…
Saurais-je un jour ? Dans un au-delà ? Je souhaite l’existence d’un Tout Puissant… Nous aurons beaucoup de choses à nous dire et nous raconter s’il est dans le temps car l’éternité ne retient pas les sentiments. Je le souhaite mais je n’y crois pas. Il comprendra mon doute, sans doute.
La croyance a une force de vie aussi pour ceux qui la pratiquent : « On sait qu’on va mourir mais on ne le croit pas. » Une opposition très forte entre savoir et croire, convaincre et persuader…Méditez donc et prenez votre temps de vie ! A votre guise !
DSC_0066-001 DSC_0067Belles âmes envolées..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSC_2065Par rocs et broussailles, un gazouillis.

2 Comments

  1. « dans l’antre de la mort, la vie se tapit »

    Le temps, comme un Hymne à la Vie.
    …une symphonie…
    Merci, Simon.

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