La folle envie.

« Folle envie et envie folle » ce n’est pas comme « blanc bonnet et bonnet blanc » cher à Jacques Duclos, dirigeant du PC, député puis sénateur jusqu’à la fin de sa vie.

Avoir une envie folle c’est avoir très envie de quelque chose ou de quelqu’un, on est un peu prisonnier de l’émotion parfois de pulsions incontrôlables. Il est possible d’accéder à son envie folle.

Ma folle envie est totalement différente. Elle est folle car strictement inaccessible. C’est un rêve finalement, un rêve éveillé qui ne se réalisera jamais.

Ceux qui me connaissent, ce n’est pas gagné d’avance car même en me connaissant on ne me connait jamais assez, savent plus ou moins que je m’amuse comme si j’étais de prime jeunesse, comme si le temps fuyait devant et que je lui courais après sans jamais le rattraper. Il est toujours à quelques encablures devant, moi derrière mais encore bien vivant.

Vous mourrez d’envie de savoir quelle est ma folle envie ?
Si je vous promène encore, elle deviendra envie folle de connaitre ce qui m’a traversé l’esprit. Rien d’intéressant finalement juste une pensée qui a dû germer dans la tête de tout un chacun ou presque.

En fait, c’est perte de temps mais puisqu’il faut meubler ce dernier, on peut le faire de manière farfelue et rire de soi. C’est bien ce que je suis en train de vous montrer.

J’entends des voix qui s’élèvent : Ça va ! Accouche !

Accoucher ce n’est pas une mince affaire et c’est très douloureux, même en n’ayant jamais accouché de rien, la douleur qui accompagne l’enfantement est connue, même sans être vécue.
Certes accoucher d’idées ne nécessite aucune péridurale, l’action peut durer sans pénibilité et même aller jusqu’à l’avortement de l’idée visée.

Vous allez penser que je suis fou à lier, pas du tout ! Je cherche vraiment à accoucher et n’y parviens guère jusqu’à présent.
Ah ! ça vient, je sens les premiers frémissements, ça va venir, ça y est j’accouche !

Depuis quelques jours, j’ai la folle envie de refaire un tour sur terre après ma mort. Je sais que je ne suis plus très loin du point final et cela me plairait bien de recommencer.
Ah, vous aussi ? Vous avez raison.
Avec mon esprit fouineur je suis persuadé que je vais me souvenir de mon ancien passage sur terre et que je vais le préférer au nouveau. Mais j’adore la vie et revenir sur notre planète bleue serait une belle affaire.
Oui, je sais, les miracles… faut pas trop rêver.

Et puis, il y a un gros risque.
Imaginez que le retour se fasse sous l’égide de la métempsycose et que je sois réincarné en limace à portée de semelle d’un énervé, d’un irascible qui m’en voudrait d’avoir grignoté une feuille de sa salade au jardin…
Mollusque à petite cervelle, sans pensée, ça me ferait une belle jambe.

Splach ! Il m’a écrasé !

Ainsi finissent les folles envies ! 😉