Lorsque nous suivions un match de foot nullissime au Parc des Princes et que nous repartions déçus, nous avions pris habitude de dire : C’était un vieux match !
Aujourd’hui, j’ai eu le même sentiment. A la grande différence, cette vieille journée était la bienvenue.
Je me replongeais dans le passé à pareille période printanière.
Je suis un peu en avance. Début juin, grand-mère arrachait ses premières pommes de terre.
I patati novi, disait-elle (pommes de terre nouvelles).
Ce matin donc, j’ai voyagé à l’envers, je réalisais le même tianu que minnana.
C’est d’une simplicité biblique et le goût frais, nouveau, a confirmé que je n’avais pas vieilli d’une ride culinaire.
Huile d’olive, carottes, pommes de terre, petits pois, échalotes, artichaut petit violet qui traînait au jardin.
Du sel, du poivre, du thym, un morceau de beurre, en fin de cuisson.
C’est d’un fondant et d’un plaisir infini.
En filigrane, grand-mère, toujours aussi présente dans mon esprit, levait un pouce pour approuver l’initiative.
Ô minna ! Tu as appris ça au paradis ?
De ton temps, tu ne faisais pas ça, serais-tu devenue geek ? C’est comme ça, là-haut aussi ?
Un réseau internet vous met à niveau ? Et au purgatoire, c’est pareil ?
Ah, bien plus marqué au purg qu’au parad, dis-tu… ohime ô minna, mina di capia un ti lacà fà *!
Je préfère quand tu opinais du chef et que tes yeux souriaient…
*Mon dieu minna, tape à coups de balai, ne te laisse pas faire !
Votre Minna serait contente de voir le jardin et les petits légumes nouveaux, vous me faites saliver avec ce plat de printemps 🙂
C’était vraiment bon, on n’arrêtait pas de se le dire en mangeant 😉