Je gambadais dans les rues du village et j’ai été attiré par des touristes en séance de bronzage.
Déjà des estivants ?
Les poules avaient déserté leur enclos et se doraient au soleil, lovées dans un creux, une sorte de couffin qu’elles avaient élargi en se trémoussant puis en écartant les ailes pour plus de confort.
Le coq qui s’était avachi au milieu de sa cour, bien plus basse que le ras du sol, venait de se lever et se dégourdissait les ailes. Il semblait un peu remonté contre ses cocottes.
Il fouettait l’air de ses ailes comme s’il allait prendre de l’altitude et si j’ai bien saisi, il leur lançait :
Les gélines assez ! Sous entendu assez somnolé.
En fait, il m’avait vu et me faisait un cours d’étymologie, je venais de comprendre l’origine de galinacée.
Avec sa sortie « Les gélines assez ! », je n’avais plus qu’un pas d’imagination pour glisser comme il me plait, il venait de me souffler, sur un coup de colère, théâtral et orgueilleux, comment naquit ce vocable.
L’humour de nos compagne est malicieux encore faut-il user du bon sens paysan pour le comprendre.
Il s’appelle clin d’œil ! 😉
Moralité : Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles, la nature vous offrira un peu de poésie.
Hum hum ! du rififi chez la volaille maintenant ? Je pense que ce coq est un peu frimeur, non ? 😉
🙂