Une ode à la vie et à l’envie.
Puisque le temps passe et que les âmes s’évadent sans toujours prévenir, il est temps de chanter.
Le plaisir n’a pas d’âge. J’en veux encore et encore.
Déjà cinquante et un an que nous cheminons ensemble.
Des hauts et puis des bas, des monts et des vaux, des sommets, de profondes vallées…
C’est la vie… La vie qui s’exprime, son sel, son poivre… C’est la vie, l’essentiel de la vie.
Je ne vieillis pas, je vis, je vis un rêve qui me poursuit, encore et encore plein d’envies…
Les matins sont joyeux. Un réveil étonné et les mots surgissent comme un élan, mus par les désirs et les caprices aussi, c’est la vie.
Surgis des entrailles tous ces instantanés te ravissent :
– Tiens ! Un champignon a poussé dans la nuit… Tu veux bien me dire, toi qui connais les noms ? Ah tes p’tites noisettes, veux-tu que je les roule ? Je sais comment les éveiller, les bourlinguer sans les fatiguer… La rosée est chaude ce matin. Cette nuit, tes rêves furent torrides ? Je sens la vie, l’envie peut-être, qui pointe entre tes monts et merveilles ?
Je me suis égaré, je cherche un chemin sans penser à demain.
Mille et une gourmandises ont servi ma vie, je n’ai rien imposé, j’ai demandé, j’ai donné.
Pourquoi n’ai-je songé à coucher tous ces réveils, qui fuient, se renouvellent, changent à l’infini ?
Ces milliers de petits ou grands matins toujours changeants, toujours changés ?
Chaque aube est un ravissement.
Ces fulgurances matinales, verbales d’abord, j’entends tes rires aux éclats, encore une surprise, un effet nouveau, inédit toujours, né des tréfonds d’une âme et d’une perpétuelle envie.
Je suis un chasseur d’ennui.
J’attends les longues nuits d’hiver.
Ce soir encore je dirai « Fais-moi chanter ou chantons ensemble ! »
Je cherche le paradis dans mes nuits, je sais que dans les joies d’ici-bas, il y a toujours une place pour deux… nous y serons.
Allons sur ce chemin, je ne vois pas le bout, je m’en fiche du bout, et toi ?
Veux-tu qu’on vole encore ? Et encore chanter, chanter encore ?
Carpe diem 🙂
Ce qu’un philosophe qualifie d’égoïsme !
Alors, je réponds « ici et maintenant ».
Bonne soirée Al ! 🙂