De la guerre des genres à la paix des sexes.

Image en titre : L’origine du monde vue de dos et légèrement courbée est d’auteur inconnu.

Progressivement mais sûrement, le féminisme est en train de gagner la guerre des genres. Comme les grandes puissances Rome, Athènes et l’Egypte qui ont sombré après leur apogée, le masculin va s’écrouler.

Il y a une dizaine d’années, au Canada, les féministes, par leur action constante, étaient à deux doigts  de prendre le dessus au point qu’un mouvement masculiniste s’était créé.
Ce dernier tentait de renverser, ou du moins, de modérer l’action entreprise par la gente féminine. Apparemment sans grand effet.
Les distributeurs de tracts, acquis à la cause masculine déclinante, regardaient les femmes leur passer sous le nez, refusant la feuille tendue avec une indifférence ostentatoire voire hautaine. Même pour simple information, elles détournaient le regard et faisaient la sourde oreille.
Les hommes étaient aussi à deux doigts, décidément les doigts s’activaient, de demander une loi sur la parité réelle par rétropédalage, le pas était à deux pieds d’être franchi.

De manière sporadique les « Femen », véritables Gauguin ambulants, mouvement féministe poussé à son paroxysme, menaient actions spectaculaires dans les rues, les lieux insolites ou sacrés. La vieille Europe riait ou tremblait devant ce phénomène nouveau.
Des corps nus tagués de bonnes choses à dire sur les trottoirs ou dans les églises, n’allaient pas tous  jusqu’à l’ostentatoire « origine du monde » de Courbet. Certains petits malins qui se rinçaient volontiers l’œil coquin, le souhaitaient vivement.
Avec une telle énergie et leur implacable détermination à vaincre les idées masculines, elles semblaient en capacité de le faire dans la folie d’un crescendo. Afficher le nu intégral, sans prévenir, pour marquer leur progression, montait au nez des voyeurs qui, par avance, se frottaient les mains. 
Les petits malins à l’œil frisant s’imaginaient lisant sous les seins en poire, figue ou pamplemousse, la mention suivante : « Bientôt vous regarderez plus bas ». La gente masculine alléchée, anesthésiée et prise au piège n’attendait plus que cette ultime étape en oubliant, du coup, qu’ils se font croquer tout crus.
Femme mène l’affaire à sa guise jusque là, feignant d’être soumise, c’est elle qui nous mène par le bout du nez.

Jamais, féministes et masculinistes n’étaient si près d’une guerre préhistorique avec filles et garçons face à face, courant les rues dans le plus simple appareil, affichant leur anatomie comme au jour de la création.
Enfin, une bataille à armes presqu’égales !
Peut-être tomberont-ils dans les bras les uns des autres, se disant que dans un coin de la barricade, il y a sans doute mieux à faire que brandir des pancartes et s’écharper de mots. C’est ainsi que naîtrait la véritable parité : « Je te prends, tu me prends… mais plus par la barbichette ! » 

C’est souvent ainsi que s’achèvent les histoires passionnelles, de la guerre des genres à la paix des sexes…

Vous l’avez deviné, j’imagine, je me contente d’un regard amusé… J’ai toujours pensé « Femme fait ce qu’elle veut » et quand femme veut, elle peut voyager loin… sans ménager sa monture.

Voyez, faut pas toujours me prendre au sérieux, je cabriole sur les chemins de ma vie !
Pour mon plus grand plaisir ! Et le vôtre aussi, j’espère ! 😉

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